Les Français se ruent sur les panneaux photovoltaïques, qui recouvrent de plus en plus de toitures. Est-ce vraiment un investissement rentable pour réduire sa facture d’électricité ? Comment s’y retrouver dans la profusion d’offres aux particuliers et d’aide à l’achat ? Comment éviter les arnaques ? Éclairage.
Les panneaux photovoltaïques séduisent de plus en plus de Français. En dix ans, le nombre de maisons qui en sont équipées est passé de 3 000 à 500 000. L’équivalent d’une demi-centrale nucléaire. Or, cela ne représente aujourd’hui que 4 % de nos logements, alors que nos voisins allemands en sont à 15 % et les Néerlandais à 30 %. Mais le marché français a bel et bien explosé. Le nombre d’installations a plus que doublé entre 2022 et 2023, année record durant laquelle 180 000 foyers ont franchi le pas.
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Une ruée vers le soleil
Cette ruée vers le soleil s’explique autant par la forte augmentation du prix de l’électricité que par la baisse du prix des panneaux. « Nous l’observons depuis une décennie et cela s’accélère depuis trois ans. A ce rythme-là, ils seront gratuits en 2030 ! calcule François Chollet, vice-président de Toulouse Métropole, chargé de l’écologie, du développement durable et de la transition énergétique. D’autant que l’électricité produite peut être revendue, tout ou partie, à EDF, grâce au système d’Obligation d’Achat (OA), dont le prix est fixé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). A ce jour, le kilowatt/heure rapporte environ 13 à 16,5 centimes, selon la taille de l’installation.
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L’idéal est cependant de consommer au maximum l’électricité de vos panneaux, en faisant fonctionner vos appareils électriques lorsqu’il y a du soleil. « Comme cette énergie n’est pas taxée, le temps de retour sur investissement est encore plus court », souligne l’élu. En moyenne, les propriétaires de panneaux photovoltaïques réduisent le montant de leur facture d’électricité de 30 à 35 %. Pour un investissement initial de 8 000 à 15 000 euros, rentabilisé au bout de 10 à 15 ans.
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Attention aux arnaques
Mais comme à chaque fois qu’un marché s’envole, tout un groupe d’escrocs en profite pour escroquer les acheteurs, comme le montrent certains témoignages édifiants de lecteurs de La Dépêche du Midi. « Ce phénomène est au cœur de nos préoccupations. Lors des réunions publiques que nous organisons, les gens sont terrorisés à l’idée de se faire avoir», confirme François Chollet. Il recommande de ne jamais faire confiance aux démarchages téléphoniques et de se rendre à La Maison de l’Energie. Ce site est une émanation de Toulouse Métropole Rénov’, elle-même dépendant de France Rénov’, le service public de rénovation de l’habitat. « Il faut passer par eux. Ils vous conseillent lors de vos achats, vous orientent vers des artisans agréés, sécurisent les transactions… »
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En ligne, il existe également des outils fiables qui permettent d’évaluer le potentiel solaire de votre toiture, en renseignant son adresse, de faire rapidement un devis photovoltaïque, de trouver des professionnels qualifiés ou encore de savoir à quelles aides financières de l’État on peut prétendre. Ceux-ci ne sont pas cumulables avec l’Obligation d’Achat EDF. « À Toulouse Métropole, sous conditions de ressources, nous finançons jusqu’à 25 % du projet », donne en exemple François Chollet. RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité, table sur 4 millions de clients en 2030, soit 500 000 nouvelles installations par an, pour un marché estimé à 5 milliards d’euros.
