pourquoi ils ne voleront que pour les « happy hours » lors des JO de Paris

pourquoi ils ne voleront que pour les « happy hours » lors des JO de Paris
Descriptive text here

L’avion devrait obtenir un « permis de vol » auprès de la DGAC et de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (Easa), qui lui permettra d’être présent à Paris cet été. Sachant que le Volocity ne peut transporter qu’un seul passager sans bagages, ces déplacements seront plutôt réservés aux politiques, élus locaux, contrôleurs aériens, journalistes invités par le constructeur et son partenaire. À quelle fréquence ? « Pour l’instant, des discussions sont en cours avec la DGAC », indique Edward Arkwright, directeur général d’ADP. Idem, pour la question – sensible – des itinéraires empruntés par les appareils. Le projet est d’assurer entre 3 et 5 vols par jour sur trois liaisons : entre l’héliport d’Issy-les-Moulineaux et le vertiport de Paris-Austerlitz, installé sur une barge provisoire sur la Seine ; entre Issy-les-Moulineaux et l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École et entre l’aéroport d’affaires du Bourget et l’aéroport de Roissy-CDG.

Traité de « gadget pour quelques ultra-privilégiés pressés » par Dan Lert, adjoint au maire chargé de la Transition écologique, le Volocity doit encore convaincre de son utilité. Le 14 novembre, le conseil municipal de Paris a rendu un avis (consultatif) négatif sur le projet présenté par ADP et Volocopter. Début septembre, un avis de l’Autorité de l’Environnement avait déjà refroidi les ardeurs des deux partenaires en demandant un élargissement de l’étude d’impact sur la future plateforme de décollage et d’atterrissage des avions, amarrée dans le port d’Austerlitz (13e). .

Cela ne suffit cependant pas à démoraliser Dirk Hoke : « Les réticences sont normales : c’est le lot de toutes les nouvelles technologies », insiste l’ancien directeur général de la division défense et espace d’Airbus, reconnaissant qu’il y a encore du travail à faire. Il s’agit de faire accepter par l’opinion publique l’intrusion des taxis volants dans l’espace aérien urbain mais aussi de les intégrer dans le système de gestion du transport aérien (ATM). En tout cas, « nous aurons gagné entre deux à trois ans sur nos concurrents américains, en travaillant sur un dossier aussi complexe que celui de la ville de Paris » estime-t-il.

Cependant, des questions demeurent. Le bruit ? Le PDG d’ADP, Augustin de Romanet, parlait en 2021 d'”un bruit très original, celui d’une tondeuse à gazon mélangé à un mixeur de cuisine”. Après de multiples tests réalisés par Bruitparif à Pontoise, le bruit à 70 m a été évalué à 65 décibels. Sécurité ? Il a été testé pendant un an à Pontoise, avec 20 vols sans passagers sur 200 kilomètres. Il est principalement contrôlé par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) dans le cadre du processus de certification.

Quant à l’accusation de « gadget de riche », Edward Arkwight la réfute totalement : « Les premières applications devraient être le transport de greffons ou de médecins ». Volocopter testera les capacités de son appareil sur le marché du transport sanitaire à partir de fin 2024-début 2025. Grâce à deux partenariats noués avec l’APHP de Paris et avec l’ADAC, les services médicaux d’urgence en Allemagne.

Après Paris, Volocopter prévoit de mettre en service le Volocity à Rome entre l’aéroport international et un vertiport proche du Vatican, dans le cadre du jubilé 2025, qui débutera à la toute fin 2024. Puis, en partenariat avec Japan Airlines, le l’appareil doit s’envoler vers Osaka, dans le cadre de l’Exposition universelle de 2025. Enfin, le Volocity a été retenu par l’Arabie Saoudite pour assurer les liaisons aériennes urbaines vers Neom, sa mégalopole futuriste en construction, au nord-ouest du royaume.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les conditions de Nicollin pour reprendre Andy Delort
NEXT Belfort. Un bébé abandonné plusieurs heures dans des couches sur un balcon à Bougenel