(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris devrait ouvrir sans grand changement jeudi, la prudence restant de mise à l’approche de plusieurs indicateurs économiques et à la veille des chiffres de l’emploi américain.
Vers 8h15, le contrat ‘futures’ sur l’indice CAC 40 – livraison avril – s’échange à 8161,5 points, en baisse de six petits points, laissant présager une baisse modérée dès les premiers échanges.
Après avoir connu un bon début d’année, le marché parisien a perdu un peu de son élan depuis fin mars en l’absence d’impulsion susceptible d’entretenir le mouvement haussier.
Si la séance à venir s’annonce relativement calme, les discussions seront encore animées dans la matinée par la publication des derniers indicateurs d’activité PMI en Europe.
Dans sa version préliminaire, l’indice PMI composite de la zone euro était à un cheveu (49,9) de sortir de la zone de contraction (en dessous de 50 points) au sein de laquelle il évolue désormais depuis juin 2023.
Mais les analystes soulignent que l’amélioration de ces derniers mois est principalement due à une reprise de l’activité dans les pays du sud de l’Europe, alors que la France et l’Allemagne restent à la traîne.
L’attention des investisseurs commencera également à se tourner vers les Etats-Unis, à la veille du rapport mensuel du ministère du Travail, qui pourrait relancer le débat sur la nécessité de futures baisses de taux de la part de la Fed.
Les résultats meilleurs que prévu de l’enquête du cabinet ADP sur l’emploi dans le secteur privé, publiés hier, remettent en cause ce scénario, mais la faiblesse de l’ISM manufacturier semble plaider en faveur d’un assouplissement monétaire.
En prélude au rapport sur l’emploi, les investisseurs surveilleront à 14h30 les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage aux Etats-Unis.
Les investisseurs continueront également de surveiller de près l’impact de la hausse des prix du pétrole, le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) culminant désormais à ses plus hauts niveaux depuis octobre.
“Les positions longues sur le pétrole (Brent et WTI) sont au plus haut depuis cinq mois”, commentent les équipes de DeftHedge, concepteur de logiciels d’aide à la décision pour la gestion des risques de change et de matières premières.
“En cause : l’incertitude sur les approvisionnements russes, qui a notamment entraîné une forte hausse des prix du diesel ces dernières séances”, soulignent les analystes de la plateforme.
L’or emboîte le pas et atteint de nouveaux records absolus au-dessus de 2 300 $ l’once, avec un intérêt d’achat indéniable.
« Même les investisseurs particuliers, jusque-là positionnés pour la vente, s’y mettent », souligne DeftHedge. “Au cours de la semaine dernière, les fonds d’investissement ont renforcé leurs positions longues”, explique le gestionnaire des risques.
