réunion de crise entre grandes surfaces, commerçants et vignerons

réunion de crise entre grandes surfaces, commerçants et vignerons
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Tout a commencé par une grande manifestation dans les rues de Bordeaux le 6 décembre 2022, avec la banderole « un plan social pour la viticulture » accrochée aux tracteurs. Puis des mesures d’arrachage et de distillation ont été mises en place pour offrir une porte de sortie aux vignerons en difficulté. Ces dernières semaines, la tension s’est encore accrue avec des manifestations de commerçants et de distributeurs accusés d’acheter et de vendre des bouteilles à des « prix indignes », inférieurs à 2 euros.

Il fallait donc crever l’abcès et trouver des solutions. Initialement prévue fin mars, une réunion est prévue lundi 8 avril. Autour de la table ? Le préfet, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), les négociants et courtiers, les acteurs de la distribution, les syndicats agricoles et le collectif Viti33.

Avant d’aborder les sujets qui fâchent, il faudra se mettre d’accord sur la situation des marchés : si la crise est profonde, avec des ventes en berne et une trésorerie exsangue, certains indicateurs pourraient apporter un peu d’espoir : distillation, arrachage et faible récolte en 2023. réduira les volumes disponibles. De quoi faire grimper les prix du gros ?

Un prix plancher pour le vin ?

Les relations vigneron-négociant-distributeur en seront la grande partie. D’abord avec la nécessité de développer des contrats permanents entre les deux premiers secteurs, comme cela se fait pour les marques Mouton Cadet ou Dourthe N° 1. Concrètement, les deux partenaires s’engagent sur plusieurs années, sur un volume et un prix d’achat groupé corrects. A condition bien sûr que la qualité du vin soit au rendez-vous. Des partenariats qui limiteraient les transactions au coup par coup, aux « casses ».

Ensuite, en faisant mieux sur la promotion dans les supermarchés. Les acteurs bordelais devraient être invités à occuper encore davantage le terrain pour soutenir la marque bordelaise.

Enfin, sur le fameux prix minimum ou prix plancher, évoqué par Emmanuel Macron lui-même au Salon de l’agriculture. Sachant qu’il semble illusoire d’en fixer un, aussi bien pour les transactions en vrac que pour les bouteilles d’entrée de gamme en rayon. Cela constituerait un accord sur les prix et une violation des règles fondamentales de la libre concurrence. Comment Carrefour ou Leclerc pourraient-ils promettre « je m’engage à ne pas vendre du Bordeaux à moins de 3 euros » ?

C’est donc une version 4 de la loi Égalim qu’il faudra inventer. Le CIVB s’est porté volontaire pour y travailler. Comment construire un prix de base à appliquer en rayon à partir d’un coût de production à la vigne pour que les vignerons gagnent leur vie et ne soient pas obligés de vendre à perte ? Et en prenant quels indicateurs ? Le préfet, comme cela se fait pour les loyers, pourra-t-il fournir des « tarifs indicatifs » ? Faut-il rechercher de bons mécanismes en matière de création d’organisations de producteurs (OP), comme il en existe dans d’autres secteurs ?

On le voit, les questions sont aussi nombreuses que les attentes pour cette rencontre du lundi 8 avril.

 
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