En Corse, ce restaurant est devenu un mystère au bord des routes mais recèle une histoire familiale vieille de plusieurs siècles

En Corse, ce restaurant est devenu un mystère au bord des routes mais recèle une histoire familiale vieille de plusieurs siècles
Descriptive text here

Cela fait partie de de ces curiosités rencontrées au détour d’un détour, au bord de la route. De ceux à qui l’on accorde une seconde d’attention, le temps d’un regard furtif, en se demandant ce qui pourrait se passer à l’intérieur, avant d’oublier et de passer à autre chose.

Situé entre Ponte Leccia et Ponte Novu, un bâtiment avec un enduit bordeaux clair tendant vers le brun est une de ces curiosités. Comme placé à la sortie sud d’un virage raide qui précède une ligne droite, le bâtiment semble être abandonné. Bar. Restaurant. En témoignent deux panneaux de bois corrodés par le temps et le soleil plaqués contre la façade.

Quelques centimètres plus bas, une fenêtre légèrement masquée par la végétation attire le regard grâce à quatre lettres majuscules plaquées sur son bord supérieur : MENU. Vide.

Derrière la vitre, il n’y a rien. Les quelques tables et chaises posées sur la terrasse ne sont pas couvertes de poussière. Bizarre, pour un endroit abandonné.

“Nous n’avons ouvert ici qu’à la fin des années 1980.”

Pour comprendre, il faut retour jeudi midi, seul moment de la semaine où la vie envahit le bâtiment. Il n’y a plus de places sur le parking. A l’intérieur, devant la porte en bois aux multiples vitres, le brouhaha contraste avec le silence du reste de la semaine.

Derrière le comptoir en inox, Marié Baldacci, 71 ans, fait des allers-retours jusqu’à la porte d’entrée pour accueillir les arrivées.

Dans la chambre, sa sœur, Augusta Pasqualini66 ans, prend commandes et anecdotes d’habitués venus de la pointe du Cap Corse, de la Balagne et même de Moriani. Les deux sœurs sont l’âme de ce restaurant appelé l’Espace qui n’ouvre qu’une fois par semaine.

«Nous vieillissons», sourit Marie. Depuis 5 ans, elle a décidé de ralentir un rythme qu’elle suit depuis 1977. « J’avais 24 ans et je travaillais avec mes parents Jean et Catherine Bruschini. Le restaurant était situé plus bas. Nous n’avons ouvert ici qu’à la fin des années 1980. »se souvient Marie.

« L’immeuble d’un certain Pierre-Antoine Bruschini »

Pourquoi ici? Au bord de la route, presque au milieu de nulle part ? Marie hausse les épaules : “Une opportunité.” Sans le savoir, elle a répondu avec ses parents à un appel du destin car le lien avec le lieu pourrait remonter plus loin.

« Nous n’en avons eu connaissance qu’après l’achat mais dans les archives, nous avons découvert qu’au début du siècle, la société Roquefort avait racheté la bâtisse à un certain Pierre-Antoine Bruschini. Ce pourrait être notre arrière-grand-pèremurmure Augusta.

Aucune certitude, mais un élément qui ajoute toujours plus de mystère autour de ce lieu reconnu aujourd’hui pour son couscous servi tous les jeudis. Une histoire qui devrait continuer si le fils de Marie prend la relève. Ce serait la cinquième génération de Bruschini pour y travailler.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Top 5 des meilleurs ordinateurs portables en vente chez Carrefour pour les French Days – LaptopSpirit
NEXT 500 € de réduction sur cette puissante barre de son Dolby Atmos grâce aux French Days