Donc Donald Trump est un homme de foi ! LE New York Times raconte que certains rassemblements partisans comportent des moments de recueillement et de prière. Même Trump entre alors dans une intériorité qui laisse présager un contact privilégié avec le Très-Haut.
Pourtant, la star de l’émission vient d’insulter tout le monde et son voisin dans son discours. Cela pourrait être interprété comme une violation de la charité chrétienne. Mais pour Trump, ça marche.
En fait, pour Trump, tout est permis. Il pourrait vendre des climatiseurs au pôle Nord et des tuques sous les tropiques. Il pourrait se faire passer pour un bouddhiste, un végétalien ou un professeur de yoga pour les votes. Et un grand nombre le croirait, semble-t-il, sans se poser d’autres questions. Ils ont confiance, point final.
Le vote évangélique est important dans l’élection. Ils votent souvent en bloc sous la recommandation des dirigeants de leur église. Beaucoup se trouvent dans des États clés. Ils peuvent également contribuer par le biais du bénévolat et des dons. Trump leur vend même des Bibles pour 60 dollars pour financer sa campagne.
Le plus drôle, c’est qu’il n’est pas religieux pour deux sous. Avant la politique, il était pro-choix en matière d’avortement et ne portait pas de pavot d’église. De Stormy Daniels à Miss USA, de son langage à sa façon de faire des affaires, nous voyons peu de traces d’un homme pieux et droit.
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Le vaccin
Trump prétend être quelque chose qu’il n’est pas. A l’inverse, il doit cacher de réelles réalisations.
L’une des décisions prises avec diligence par Donald Trump a été le lancement de l’opération Warp Speed. Le 15 mai 2020, le président américain a convoqué les médias à la Roseraie de la Maison Blanche pour une annonce majeure. Il vient d’autoriser « une aventure scientifique, industrielle et logistique massive comme les Etats-Unis n’en ont pas lancée depuis le projet Manhattan ». [la bombe atomique]».
Vous l’aurez compris, il s’agissait de lancer une opération monstre pour développer un vaccin anti-Covid dans les plus brefs délais. Ensuite, les produire massivement pour les distribuer aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.
Donald Trump avait débloqué les budgets nécessaires. Les meilleurs chercheurs seraient impliqués et l’argent ne serait pas un obstacle. Tous les experts s’accordaient alors sur le fait qu’un vaccin offrait l’espoir d’un retour à une certaine normalité.
Succès à cacher
Donald Trump a été rapide et décisif. Une superpuissance comme les États-Unis, mobilisant ses ressources dans le cadre d’une opération d’une telle envergure, a fait la différence. Nous avons reçu les premières doses de vaccin en décembre ! Un succès pour lequel l’humanité peut remercier les États-Unis… et son président.
Ce qui est drôle, c’est que Trump ne s’en vante jamais. Alors qu’elle devrait être une pièce maîtresse de son bilan, il n’en dit jamais mot.
Car son électorat est désormais rempli de théoriciens du complot et d’anti-vaccins. Des sceptiques qui votent à deux mains… pour le héros du vaccin.
