L’ouvrier du bâtiment accusé d’avoir tiré et poignardé son ex-associé dans le cadre d’un triangle amoureux à Blainville aurait demandé à un autre ami après le meurtre de se débarrasser d’une arme à feu et d’un véhicule en échange de 500 $.
“Simon [Décarie] il était comme un frère pour moi, j’étais prêt à tout pour lui», a admis sans détour Kenny-Harley Smith-Cyr au palais de justice de Saint-Jérôme.
Il témoigne depuis ce matin au procès de Simon Décarie. L’homme de 29 ans est accusé de meurtre avec préméditation pour avoir poignardé et ouvert le feu sur son ami Maxime Villeneuve, le 6 octobre 2021, dans son appartement de Blainville.
Cette nuit-là, Kenny-Harley Smith-Cyr a reçu des appels de son grand ami et patron de la construction qui lui a notamment déclaré : « J’ai fait ce que j’avais à faire. » Par message texte, Décarie a aussi écrit : « Si ce n’est pas moi qui l’ai eu, le coup l’a eu. »
Ensuite, le frère de l’accusé, Brian Décarie, lui a alors demandé de l’appeler s’il voulait gagner de l’argent. On lui a offert 500 $ pour « cacher une arme à feu et le véhicule » de Simon Décarie, une Mazda 3 noire.
Prêt à tout
M. Smith-Cyr ne s’en cache pas : au moment de ses entrées et sorties de prison, il consommait et surtout, il était prêt à tout pour acheter de la drogue. Il s’est donc rendu rue des Pommiers, à Blainville.
On lui a également demandé de regarder dans la haie de cèdres pour voir s’il pouvait trouver autre chose. À cet endroit, la police a trouvé un couteau.
Le couteau saisi par les enquêteurs près d’une haie de cèdres sur la rue des Pommiers, à Blainville.
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Kenny-Harley Smith-Cyr n’a pas eu le temps de procéder. Il se tenait nerveusement à côté du véhicule lorsqu’il a finalement reçu un appel d’un enquêteur de la Sûreté du Québec qui lui a demandé de venir le rencontrer. “Dans ma tête, j’étais dupe”, a-t-il rappelé au jury.
Peur de vous incriminer
Lors d’un premier interrogatoire à la SQ, il se souvient avoir dans un premier temps « caché la vérité ». « Ils ont voulu m’accuser de complicité après coup. J’avais extrêmement peur de m’incriminer. Retourner en prison», explique-t-il.
Il a finalement décidé d’être « pour une fois du bon côté de la loi » et de tout dire aux enquêteurs.
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Les policiers avaient saisi un fusil dans la valise du véhicule.
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Rappelons que la veille d’être tué, Maxime Villeneuve avait envoyé un message texte à son ami Simon Décarie pour lui demander pardon depuis qu’il avait commencé à fréquenter son ex-petite amie, Maïté Hébert. Peu après 23 heures, les voisins de l’ouvrier du bâtiment, sans incident, ont appelé le 911 après avoir entendu des coups de feu dans le quartier résidentiel.
Plus de détails à venir…
