une situation économique favorable et une hausse des prix du lait et de la viande

une situation économique favorable et une hausse des prix du lait et de la viande
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La situation est assez favorable dans la production animale et les prix sont en hausse. La Haute-Loire se porte bien mais perd des livreurs de lait.

Les revendications du monde agricole ces dernières semaines, qui aspire, entre autres, à une simplification administrative et à une amélioration des revenus masquent parfois la réalité économique. La situation des grandes productions en Haute-Loire est plutôt bonne.
Le suivi économique réalisé par les techniciens et ingénieurs des réseaux d’élevage permet d’établir un bilan économique trois fois par an. Cette toute dernière montre une bonne résistance de la Haute-Loire en matière de livraisons de lait. Cependant, le département continue de perdre du volume.

En deux ans le département a perdu environ 14 millions de litres de lait

L’année dernière, la baisse était de 1,7 %. C’est néanmoins meilleur que le niveau français où la baisse sur un an s’élève à 2,7%. La baisse a été particulièrement sensible au second semestre 2023, sans doute en raison de la situation climatique avec les chaleurs extrêmes qu’a connu le département, avec un impact tant sur les animaux que sur la production fourragère. Les livraisons de lait biologique représentent 7% du total des livraisons. Les aléas climatiques et la baisse de la qualité des fourrages s’ajoutent à la démographie pour expliquer cette baisse de production.
En deux ans, le département a perdu environ 14 millions de litres de lait livrés, conventionnel et bio confondus. Les coûts restent à un niveau élevé dans la production laitière, notamment les loyers, les travaux effectués par des tiers et les charges sociales.
Dans la zone Massif Central, une baisse de revenus des livreurs de lait de l’ordre de 2 000 euros a été constatée. Entre 2022 et 2023, la qualité du lait s’est améliorée, les agriculteurs gagnant en quantité de matière utile qui ont compensé en partie la baisse de volume.
L’exploitation laitière de Haute-Loire regroupe 1 200 exploitations. Une cinquantaine d’exploitations ont cessé leur activité ces dix dernières années. Le département continue d’être caractérisé par des déficits importants avec des producteurs fournissant moins de 100 000 litres tandis que d’autres dépassent le million de litres de lait.
Le prix moyen du lait conventionnel était de 476 €/1 000 litres en 2023, soit une hausse de 7,2 % par rapport à 2022.

Records de prix pour le pâturage

En 2023, si le nombre de vaches en Haute-Loire s’est maintenu (+ 1 %), c’est grâce à l’augmentation des bovins allaitants : + 3,5 %, notamment en race Aubrac. L’année dernière, il y avait 60 000 laitières, 30 000 allaitantes, 10 000 croisées.
Début 2024, les prix s’alignent sur ceux de 2023. « La demande est soutenue sur le marché français et européen, notamment en Italie où nous exportons nos animaux au pâturage. Nous atteignons des prix records pour ces mêmes animaux au pâturage», constate Philippe Halter, technicien viande à la Chambre d’agriculture. « Cette augmentation du prix du broutard pose cependant la question de la pérennité de la filière engraissement », constate Anthony Fayolle, éleveur à Blanzac.
Pour ceux qui sont également élus à la Chambre d’agriculture : « La bonne conjoncture économique ne doit pas faire oublier l’importance du maintien d’une filière veau de boucherie dans les fermes. Une production à la fois bénéfique pour l’exploitation laitière et permettant de maintenir les outils d’abattage. Or, les producteurs des Veaux des Monts du Velay ont perdu plus de 20 % de leurs revenus disponibles sous la PAC.
L’offre de génisses de boucherie est insuffisante. Le manque se faisait de nouveau sentir à l’approche de Pâques. L’absence de réforme, tant dans l’allaitement que dans le lait, se traduit par des tensions sur les prix début 2024.

L’agneau a le vent en poupe

La filière ovine aussi sourit : le prix de l’agneau a augmenté de 3,4% en 2023. La période de Pâques est florissante avec des prix qui continuent de grimper. Le prix moyen pondéré dépasse les 9 €/kg carcasse depuis début mars. Cette amélioration s’est confirmée sur le marché de Saugues. L’agneau s’est clairement rétabli au cours des deux dernières années. En revanche, les volumes sont en baisse, suite à la tendance à la baisse de la consommation.
En 2024, 367 exploitations bénéficieront de la prime ovine. Le nombre d’éleveurs de moutons a diminué de 15 % en dix ans (- 67 exploitations), soit – 2 % par an. Depuis trois ou quatre ans, la taille des troupeaux n’a plus augmenté. « On ne voit pas la productivité par éleveur augmenter », regrette Yannick Fialip, président de la Chambre d’agriculture. Il existe très peu de troupeaux de mille moutons dans le département. La moyenne est de 250 brebis par exploitation. Il n’en reste pas moins que la Haute-Loire obtient néanmoins de bons résultats au niveau régional.

Des porcs bien élevés avec un avenir assuré

Il existe moins de chiffres dans la production porcine. Les porcs supportent les outils d’abattage à 60%. Lors de la dernière séance de la Chambre d’agriculture, un éleveur a regretté : « Cette production n’est pas suffisamment mise en valeur. Les principales exploitations d’élevage sont englouties par des intégrateurs ou des groupements. La transmission incluant des structures plus petites n’est pas facile. On pleurait pour vendre nos cochons, ce n’est plus le cas. A 2 euros le kilo, le prix du porc a facilement doublé en cinq ans.

Philippe Suc

 
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