Vous êtes-vous déjà senti stressé avant une présentation orale devant un public ? Avant une rencontre professionnelle ou amoureuse ? Devant un appel téléphonique ? Avez-vous déjà osé approcher un inconnu ? La timidité touche une grande majorité de personnes, à des degrés plus ou moins élevés. Cela peut même devenir handicapant dans certaines situations.
Charlie Haid, mentaliste passionné de psychologie, est autrefois timide. Enfant, interagir avec les autres, lever la main en classe ou regarder les gens dans les yeux le terrifiait. Aujourd’hui, il peut approcher n’importe qui dans la rue et même se produire devant des milliers de personnes. Dans son livre Devenez un aimant social, il décortique le fonctionnement du cerveau humain et donne des exercices pour vaincre la timidité et se détacher du regard des autres. Voici quelques-uns.
L’échauffement social
Parler est un exercice difficile. Que ce soit lors d’une réunion, devant un public, une salle de classe, un groupe d’amis, un entretien d’embauche ou lorsque vous approchez quelqu’un. Avant d’affronter ce genre de moment, Charlie Haid recommande de faire un « échauffement social ». « Avant d’interagir avec les autres, notre cerveau a besoin de s’échauffer », explique-t-il. « Officiellement, c’est comme une séance de sport pour notre corps, on peut s’entraîner très facilement en disant bonjour aux gens qu’on croise dans la rue, pour les plus timides, ça devrait suffire. Si nous sommes plus à l’aise, nous pouvons demander l’heure. Le but est d’avoir plein d’interactions différentes pour se sentir plus à l’aise. »
Si le premier bonjour peut être difficile, le deuxième, alors le troisième sera plus facile. Cela permettra à notre cerveau de se mettre dans un état de concentration lié aux interactions sociales. Un très bon exercice à faire avant un entretien d’embauche, un entretien oral ou un rendez-vous personnel, pour se sentir un peu plus à l’aise.
Approches contextuelles
Un peu comme pour parler de la pluie et du beau temps, les approches contextuelles permettent d’utiliser un contexte pour approcher une personne et entamer une conversation. « Souvent, lorsque nous interagissons avec les gens, nous avons peur d’être bizarres. Or, en disant : ”Bonjour, je ne voulais pas vous déranger mais…”, on inclut déjà un malaise chez notre interlocuteur”, constate le mentaliste. Il conseille plutôt d’utiliser le contexte pour approcher une personne. « Le soir, vous pouvez demander à quelqu’un s’il connaît la musique, ou demander à quelqu’un dans le métro de quoi parle son livre », cite-t-il en exemple.
L’avantage, c’est qu’un contexte rassemble toujours : une soirée, un voyage en train, la file d’attente à un concert, etc.
Détachez-vous du regard des autres
L’un des blocages qui nous empêchent de mettre notre timidité de côté est la peur du regard des autres. S’il est difficile de lâcher prise d’un coup, on peut essayer de changer notre façon de voir les choses. Pour ce faire, Charlie Haid s’appuie sur « l’effet projecteur », évoqué par le psychologue Thomas Gilovich. «L’idée est que lorsque vous pensez être surveillé, vous surestimez cinq fois les personnes qui le font réellement. Par exemple, on a l’impression que 10 personnes vont remarquer qu’on a les cheveux gras alors qu’en réalité, seulement deux l’ont vu”, explique le mentaliste. Pour s’en débarrasser, il faut changer sa façon de penser. “Avant d’approcher une personne, plutôt que de vous dire que vous allez la déranger, pensez au fait qu’elle aussi a voulu vous approcher, à la conversation intéressante que vous pourriez avoir”, ajoute-t-il.
Pas à pas, ces conseils à appliquer au quotidien vous permettront d’être plus à l’aise avec les autres et de rendre vos interactions sociales plus agréables.
Devenez un aimant social : mettez fin à la peur du regard des autresCharlie Haid, éditions Albin Michel, 15,90 euros.
