Que sait-on du directeur du lycée Maurice-Ravel, qui a démissionné après des menaces de mort ? – .

« Un grand professionnel », « Quelqu’un d’intégré, de grande qualité », « Il avait du talent »… Ceux qui le connaissent décrivent un chef d’établissement qui aime son métier.

Publié le 29/03/2024 09:33

Temps de lecture : 1 min

type="image/avif">>>>
La démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel, qui a passé 45 ans dans l’Éducation nationale, a provoqué une vague d’indignation. (BERTRAND GUAY / AFP)

Un rassemblement de soutien a lieu vendredi 29 mars devant le lycée Maurice-Ravel à Paris. L’émoi est toujours général, après le départ du proviseur qui a reçu des menaces de mort sur internet. Il a démissionné, se sentant en danger depuis l’altercation qu’il a eue avec une étudiante à qui il a demandé de retirer son voile. L’événement a provoqué une vague d’indignation, dans la classe politique, mais aussi dans le milieu éducatif où le sujet est extrêmement sensible.

« C’est un excellent professionnel, quelqu’un qui avait des compétences » : Ces termes reviennent souvent dans la bouche des collègues de ce proviseur. Il devait prendre sa retraite à la fin de l’année mais a décidé de quitter son poste plus tôt que prévu, après 45 ans passés dans l’Éducation nationale. Cet agent aimait clairement son travail : « Je serai toujours heureux de prendre un café avec vous et de participer aux moments festifs du campus scolaire »il a écrit dans sa lettre de départ.

“C’est quelqu’un d’intégré, de grande qualité”glisse un chef d’établissement. « J’ai vu une personne plutôt posée, sereine, expérimentée et qui savait gérer des situations compliquées », décrit de son côté Kamel Aït Bouali, proviseur à Paris et représentant du Sgen-CFDT dans la capitale. Le directeur de l’école secondaire Maurice-Ravel adorait son métier. « On ne fait pas ce métier sans avoir une passion, souligne Kamel Aït Bouali. C’est fatiguant, c’est épuisant. Mais nous avons choisi ce métier pour défendre des valeurs.»

Plusieurs collègues évoquent également les risques du quotidien. « Une autre victime de la professionestime une sœur du proviseur, on est toujours au bord de la rupture, on a une énorme responsabilité, je comprends qu’il ait peur”. Même si, dans ce cas, de nombreux enseignants reconnaissent la réactivité et le soutien de la hiérarchie envers le directeur visé.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV la tempête a causé plus de dégâts que prévu
NEXT Les étudiants de Henderson, Las Vegas, se classent parmi les trois premiers du concours de la NASA