L’orque Inouk est morte au parc aquatique Marineland d’Antibes, à peine six mois après la mort d’un autre cétacé dans le même parc. Le président de l’association One Voice, qui défend les orques, promet sur RMC qu’une plainte sera déposée.
Cinq mois après la mort de son neveu Mohana dans le même parc, l’orque Inouk est décédée mercredi au Marineland d’Antibes à l’âge de 25 ans. Deux décès qualifiés de prématurés par les associations de défense de ces orques, en captivité depuis des décennies et dont les spectacles doivent être interdit dans les deux ans.
Mais en attendant, ils continuent et les animaux sont toujours captifs dans des mares trop étroites où ils finissent par mourir comme Mohana et Inouk. “A 12 et 25 ans, ce sont des morts prématurées alors qu’à l’état sauvage, les orques mâles vivent jusqu’à au moins 60 ans et les femelles jusqu’à 80 ans”, explique ce vendredi sur RMC et RMC Story Muriel Arnal, la présidente de l’association. L’association One Voice, qui assure qu’elle va porter plainte.
“Nous avions alerté la justice”
Elle explique avoir alerté à plusieurs reprises la justice et le ministère de la Transition écologique depuis 2019 sur l’état de santé « extrêmement dégradé » d’Inouk. « Les conditions de captivité, le stress, faisaient qu’il rongeait la paroi autour de son bassin et que les nerfs de chacune de ses dents étaient à vif. Avec cette douleur dans l’eau froide et le risque d’infection que cela créait, nous avons alerté la justice et avons été entendus par les tribunaux. Une expertise judiciaire a été ordonnée en septembre», poursuit-elle.
Muriel Arnal déplore que malgré les solutions proposées par l’association, rien n’a été fait : « Il a fallu faire appel à des professionnels qui ne sont pas issus de la filière captivité, qui connaissent les orques, sans avoir le prisme de l’exploitation à spectacle ».
Des animaux privés de nourriture pour accomplir leurs actes
« Les spectacles sont extrêmement stressants pour les animaux les plus intelligents de la planète. Leur faire faire des sauts de numéros est très ennuyeux et pour cela il faut les priver de nourriture, ce qui provoque du stress », poursuit le président de l’association One Voice, qui portera plainte dans les prochains jours.
“Nous allons porter plainte contre Marineland d’ici la fin de la semaine pour faire la lumière sur les mauvais traitements et les mauvaises conditions de détention, car ce n’est absolument pas normal qu’une orque meure si jeune”, explique-t-elle. .
Il est aujourd’hui urgent d’agir pour sauver les deux dernières orques du Marineland d’Antibes avant la fin des spectacles de cétacés prévus en 2026. « Les familles d’orques sont très soudées et vivent toute leur vie ensemble », s’inquiète Muriel Arnal.
Une action appelée par l’association One Voice doit avoir lieu devant le parc Marineland d’Antibes ce samedi, en hommage à Inouk et Mohana, et pour exiger l’arrêt des spectacles de cétacés.
Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC
