Québec satisfait de voir Northvolt sanctionné pour avoir « dégagé » un marais entier

Québec satisfait de voir Northvolt sanctionné pour avoir « dégagé » un marais entier
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Québec se dit satisfait d’avoir identifié Northvolt pour une opération de « défrichement » réalisée dans un marais de 1000 m2 situé sur son terrain en Montérégie. Toutefois, aucune inspection n’avait été réalisée sur le site depuis deux semaines lorsque cette zone humide a été détruite en février.

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a confirmé jeudi que Northvolt avait procédé les 12 et 13 février à la « déforestation » d’un milieu humide à l’intérieur des limites de son terrain industriel. «C’était une erreur de leur entrepreneur. Ils ont reconnu l’erreur», a soutenu l’élu caquiste, confirmant du même coup l’information rapportée en premier lieu par La presse.

Dans un communiqué, Northvolt, qui effectue actuellement des travaux préparatoires en prévision de la construction de sa future usine de cellules de batteries à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, a indiqué jeudi avoir reçu un avis de non-conformité de la part du ministère après le «déboisement accidentel d’un milieu humide d’une superficie de 1044 mètres carrés situé sur la portion de terrain de Saint-Basile-le-Grand pour accueillir Northvolt Six».

Selon la ministre Charette, la production d’un avis de non-conformité est une preuve évidente que Northvolt fait l’objet d’une étroite surveillance étatique. “Cela montre que la surveillance effectuée par le ministère fonctionne”, s’est-il réjoui jeudi.

Le devoir avait appris début mars que le ministère n’avait procédé à aucune inspection du site durant le mois de février, mois durant lequel Northvolt a procédé au remblayage de 60 000 m2 zones humides sur son site.

En effet, trois inspections distinctes ont été menées par le ministère depuis le début de l’année : le 15 janvier, le 30 janvier – deux semaines avant le « défrichement accidentel » – puis le 5 mars. C’est ce jour-là que les inspecteurs du ministère ont constaté sur place la disparition de ce marais, constatée le 16 février par la coopérative de services-conseils en environnement que Northvolt a embauchée pour surveiller les travaux d’abattage.

«Ce n’est aucunement rassurant qu’ils aient attendu d’avoir un rapport externe pour envoyer aux gens alors qu’on parle du plus grand projet industriel privé de l’histoire du Québec», a déploré le responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada, Patrick Bonin. .

En début d’année, Northvolt a proposé au ministère de l’Environnement d’utiliser une méthode illégale pour remblayer les zones humides de son site. L’entreprise a finalement été rappelée à l’ordre avant d’aller de l’avant. M. Bonin est toujours inquiet pour l’avenir.

“Il est certain que s’il n’y a jamais d’inspecteur sur le terrain, une entreprise a naturellement le goût de rogner sur les raccourcis et risque de commettre plus d’erreurs que si elle estime qu’il y a une surveillance étroite”, a-t-il déclaré.

L’« intérêt » de la zone humide

Le marais détruit par Northvolt le mois dernier n’est pas une « zone humide d’intérêt », a insisté jeudi la ministre Charette. « Aucune espèce vulnérable et menacée n’est enregistrée sur le site », a-t-il souligné.

« Concrètement, il s’agit de deux frênes matures qui ont été abattus dans un milieu humide exclu de la zone des travaux. Cette zone humide est déconnectée du système d’eau et ses fonctions écologiques ont été évaluées comme « faibles à moyennes » », a fait valoir Northvolt dans son communiqué.

Suite à cette situation, Northvolt dit avoir déjà proposé des mesures correctives au ministère de l’Environnement, à savoir la plantation, à la fin des travaux de préparation du terrain, de sept cornouillers à feuilles alternes, de sept cornouillers Hart et de sept saules incolores. Ces plantations devraient pouvoir être réalisées ce printemps, a indiqué l’entreprise.

« Northvolt s’engage à bien faire les choses et à respecter les réglementations environnementales. Elle continuera à travailler pour rendre ses processus toujours plus efficaces et à tirer les leçons de cette situation », a indiqué l’entreprise dans son communiqué.

D’après ce qui a été rapporté La presseaucune amende n’a été infligée à Northvolt, mais dans son avis de non-conformité, le ministère de l’Environnement a prévenu qu’il se réservait le droit de prendre des mesures administratives ou judiciaires.

Avec La Presse Canadienne

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