Un Martiniquais de 49 ans a été condamné ce jeudi 28 mars 2024 par le tribunal correctionnel d’Auxerre dans une affaire d’abus de confiance, au détriment d’un moine de la communauté franciscaine de Vézelay.
C’est « un client », avec seize mentions au casier judiciaire, qui a comparu devant le tribunal correctionnel d’Auxerre ce jeudi 28 mars 2024. Agé de 49 ans, le prévenu est incapable de quantifier le nombre d’années de détention qu’il a déjà accomplies. ceci au cours de sa vie : « dix ans, peut-être quinze » jauge-t-il. Pour les vols violents notamment.
Faits
Mais ce jeudi, c’est une affaire singulière qui l’a amené une nouvelle fois devant les juges : un abus de confiance avec un moine de la communauté franciscaine de Cordelle à Vézelay. En effet, dès sa sortie de détention au début de l’été 2021, le prévenu s’est rapproché d’un frère de la communauté franciscaine, dont il a gagné la confiance.
Lorsqu’il lui propose d’emprunter son véhicule C3 dans le cadre d’un déménagement, ce dernier accepte volontiers. Mais le prévenu, qui devait restituer le véhicule le soir même du 18 juin 2021, prendra la route vers la région parisienne. Et ne donne plus aucun signe de vie.
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Une attitude que le principal intéressé explique par un concours de circonstances. « A Paris, j’ai perdu les clés. J’étais sans abri. Mais je vérifiais tous les jours si la voiture était toujours là. Entendu en visioconférence depuis la prison de Fleury-Mérogis où il est incarcéré pour d’autres motifs, il affirme n’avoir jamais eu l’intention de voler la voiture.
“Pourquoi ne pas avertir le frère?” demande le président Hontcharenko. «Je n’avais plus de batterie, puis le téléphone est resté dans la voiture et je ne pouvais pas l’ouvrir», explique-t-il. La Citroën C3 a finalement été récupérée en bon état, environ six mois plus tard.
Réquisitions
Le représentant du ministère public a requis six mois de prison avec mandat de dépôt. « La communauté des franciscains avait hébergé le monsieur, l’avait assisté dans toutes ses actions. Et leur bienveillance n’avait d’égale que l’ingratitude des accusés.
Présenté sans avocat, le prévenu a assuré avoir fait « tout [s]nous pouvons» de restituer le véhicule à son propriétaire. “Je n’ai pas essayé de gagner de l’argent ou de le revendre.”
décision
Reconnu coupable, le quadragénaire a été condamné à 105 heures de travaux d’intérêt général à accomplir en dix-huit mois, sous le contrôle du SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation). S’il ne respecte pas cette obligation, il encourt six mois de prison supplémentaires.
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Thomas Ribierre
