Après les récentes révélations faites par Judith Godrèche sur le cinéma, une commission d’enquête devrait être mise en place à l’Assemblée nationale sur la place des mineurs dans le cinéma, les arts du spectacle et la mode.
Une proposition transpartisane a été déposée par Francesca Pasquini, députée écologiste des Hauts-de-Seine. Un vote sur le sujet pour lancer cette commission d’enquête doit avoir lieu dans l’hémicycle le 2 mai. Plusieurs députés de la majorité ayant appelé à voter et des députés de tous les groupes parlementaires (sauf le RN, non associé au processus) ayant signé la proposition, cette dernière a de bonnes chances d’aboutir.
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“Système de prédation dans le cinéma français”
“Le témoignage de Judith Godrèche et celui d’autres actrices comme Adèle Haenel, Sarah Grappin ou Isild Le Besco dessinent les contours d’un système de prédation dans le cinéma français qui cible particulièrement les jeunes actrices mineures”dénonce le texte demandant l’ouverture d’une commission d’enquête.
Cette commission d’enquête était une demande de l’actrice Judith Godrèche, devenue un symbole de MeToo après avoir porté plainte contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des faits remontant à son adolescence.
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Six mois d’auditions
« J’avais entendu sa demande d’une commission d’enquête qui se pencherait sur la condition des mineurs et des femmes dans le monde du cinéma. On s’est dit qu’il semblait pertinent de s’élargir au spectacle vivant et à la mode »explique à Ouest de la France La députée Francesca Pasquini qui a fait cette demande de commission.
« L’idée serait de faire un point sur la situation avec une série d’auditions sur six mois et de faire le point sur ce qui se passe dans ces industries »soutient ce membre de la délégation aux droits de l’enfant à l’Assemblée nationale. « Nous aimerions auditionner les victimes, les personnes qui portent ce combat comme Judith Godrèche et aussi tous les acteurs de ces industries : des producteurs aux réalisateurs et techniciens, en passant par les réalisateurs et directeurs de casting… »ajoute Francesca Pasquini.
L’objectif de cette commission serait également de « proposer des recommandations » qui pourraient ensuite être traduites en propositions législatives.
Dans le même temps, le groupe socialiste au Sénat souhaitait une commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans l’industrie du cinéma mais le Sénat l’a refusé car trop de commissions d’enquête ont été lancées cette année.
