Deux plongeurs corses condamnés pour recel d’un plat en or d’une valeur inestimable

Deux plongeurs corses condamnés pour recel d’un plat en or d’une valeur inestimable
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Deux hommes ont été condamnés mercredi à Marseille (Bouches-du-Rhône) pour « recel » de détournement d’épaves et « détention sans justificatifs réguliers de biens culturels maritimes » importés en contrebande. Ces « pilleurs » avaient tenté de vendre un inestimable plat en or de l’Antiquité romaine provenant du trésor de Lave, découvert en Corse.

C’est en pêchant les oursins en 1985, au nord d’Ajaccio, que Félix Biancamaria découvre les premières pièces d’or de ce trésor datant du IIIe siècle, à l’effigie des empereurs Gallien, Claude II, Quintille et Aurélien. Il aurait également mis la main sur un plat en or massif mesurant 25 cm de diamètre, estimé à plusieurs millions d’euros. Un chef-d’œuvre dont les premières mentions remontent à 1958.

Le trésor appartient à l’État

Le tribunal correctionnel de Marseille a jugé que le plat en or avait bien été découvert sur un fond marin, courant 1986, et non hors de l’eau. Un paramètre qui permet au tribunal de retenir la qualification de “détournement d’épave au sens juridique, même s’il n’est pas possible de déterminer si la parabole est issue ou non de l’échouage d’une épave”, a fait valoir le président.

S’il avait été prouvé que ce trésor se trouvait initialement sur la terre ferme, comme l’avait soutenu la défense de Félix Biancamaria, son inventeur aurait eu légalement droit à 50 % de sa valeur. Mais comme il a été considéré comme endommagé en mer, à partir d’un navire, il appartient entièrement à l’Etat.

Peine de prison avec sursis et amende

Félix Biancamaria, 67 ans, et son ami et complice présumé, Jean-Michel Richaud, 68 ans, ont donc été reconnus coupables. Le premier a été arrêté en octobre 2010 à la gare de Roissy en provenance de Bruxelles, en possession de cette pièce que Jean-Michel Richaud lui aurait remise. Il a été condamné à 12 mois de prison. Son complice a été condamné à 8 mois de prison avec sursis. L’amende fiscale de 200 000 euros concerne l’infraction douanière.

« L’État continue de s’approprier les biens illégalement expropriés », a dénoncé Me Amale Kenbib, l’une des avocates de Félix Biancamaria. Ce dernier a décidé de faire appel de cette condamnation.

 
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