Pour les personnes vivant à la campagne ou à proximité d’une forêt, la rencontre d’animaux sauvages est courante. Parfois, ils se faufilent dans les jardins. C’est le cas du blaireau. Pour coexister avec ce visiteur de la forêt et le ramener dans son habitat, il y a quelques bons réflexes à connaître.
Le blaireau est un animal timide et discret. Il a la réputation de causer des dégâts dans les jardins et potagers, mais il ne figure pas sur la liste des espèces susceptibles d’être classées comme nuisibles. Est-il facile de vivre avec la présence d’un blaireau dans son jardin ?
Le blaireau, qui est ce petit ours de la campagne ?
Souvent surnommé « le petit ours des champs », le blaireau n’appartient pas à la famille des ursidés. Reconnaissable à sa fourrure blanche et noire, son museau allongé et ses petites oreilles, il fait partie du même ordre animal que les furets, les loutres ou les belettes. C’est aussi le plus grand représentant de la famille des Mustelidae, car il peut mesurer jusqu’à 1 mètre et peser plus de 10 kg. Le blaireau vit dans des terriers qu’il partage avec une dizaine d’autres individus. Considéré comme un gibier en France, il est néanmoins protégé dans d’autres pays européens. Il peut donc être chassé afin de contrôler les populations locales. Pour échapper aux chasseurs ou parce qu’il a besoin de se nourrir, il peut donc s’aventurer hors des forêts où il se cache, et notamment visiter les jardins.
Le blaireau est-il un ravageur au jardin ?
Étant un animal nocturne, le blaireau ne constitue pas une menace de jour. D’ailleurs, les amoureux de la nature aiment voir l’animal sortir de son terrier au crépuscule. Quant aux dégâts qu’il peut causer dans le jardin, tout dépend de la quantité de nourriture dont il dispose. Si le sol est riche en vers, insectes, ou s’il y a des rongeurs à proximité, il peut creuser pour les déterrer. En fait, cela peut potentiellement détruire les pelouses et les parterres de fleurs. En hiver ou s’il n’a rien trouvé à manger, il peut emporter quelques légumes du potager pour se nourrir. Son attention se portera principalement sur les légumes racines. Plusieurs signes témoigneront alors du passage de l’animal : des empreintes de pas, des marques de griffes dans le sol, des bassines en terre remplies d’excréments ou encore des petits monticules de terre.
Le blaireau est utile car il contribue à :
- réguler les populations d’insectes, limaces, escargots, rongeurs
- aérer le sol
- enrichir les sols en azote.
- disperser les graines des fruits ingérés.
Vivre avec ou pas ?
En soi, le blaireau n’est pas un animal dangereux. Par ailleurs, les dégâts au jardin ou au potager sont généralement rares. L’animal peut cependant endommager les jeunes pousses et pousser les cultures à reprendre. Cependant, il ne détruit pas le potager pour le plaisir et les dégâts sont faibles. Comme beaucoup d’animaux sauvages, il ne cherche que de la nourriture. Les traces laissées sur place sont également moins étendues que celles des sangliers et autres animaux de la forêt. Et si vous tombez nez à nez avec le blaireau, il sera généralement craintif et aura tendance à fuir.
Mais si vous souhaitez l’éloigner du potager, installez une clôture autour du jardin, bloquez l’accès au potager. Vous pouvez également laisser des fruits au sol pour qu’il puisse les manger. Oui, attirez-le vers un autre endroit, en utilisant toujours des fruits. L’utilisation de répulsifs, comme l’huile essentielle de lavande, peut également la faire disparaître. Vous pouvez enfin l’effrayer de votre jardin en installant des détecteurs de mouvement grâce à l’éclairage.
A vous de décider si vous souhaitez vivre avec cet animal utile, en procédant à quelques aménagements, ou si vous souhaitez vraiment lui montrer la porte de sortie !
