Comment le climat fait grimper les prix des œufs de Pâques

Comment le climat fait grimper les prix des œufs de Pâques
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Le prix de vos œufs ou de votre poulet en chocolat pour Pâques dépend énormément du climat… à des milliers de kilomètres des rayons de votre supermarché. Et le phénomène météorologique El Niño pourrait jouer des tours à votre portefeuille.

En Côte d’Ivoire et au Ghana (60 % de la production mondiale de fèves de cacao à eux deux), en Afrique de l’Ouest, les mauvaises récoltes se succèdent. Après des pluies torrentielles il y a un an et demi, les épisodes de sécheresse n’en finissent plus. Et les cacaoyers n’aiment pas vraiment ça. Tout comme la Pousse Gonflée qui les attaque, une maladie très contagieuse transmise par les cochenilles.

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Une flambée des prix du cacao

Résultat : l’offre sur le marché du cacao est au plus bas, alors que la demande mondiale n’a jamais été aussi forte. Sur les deux marchés de gros de référence de « l’or brun », à New York et à Londres, la flambée des prix est continue depuis des mois, exacerbée par la spéculation. La tonne de cacao se vend à plus de 8 000 € à New York, soit 233 % de plus qu’il y a un an. Et au-dessus du prix du cuivre.

Le cacao n’est pas la seule matière première nécessaire à la fabrication du chocolat, et la flambée des prix du sucre a également de lourdes conséquences. Certains fabricants ont déjà annoncé qu’ils devraient augmenter leurs prix, comme le chocolatier suisse Lindt & Sprüngli, qui prévoit une augmentation de 5%. « si les prix du cacao restent à ce niveau ».

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Prix ​​maîtrisés dans les rayons… pour l’instant

Dans les rayons, pour les vacances de Pâques de cette année, les coûts devraient rester maîtrisés. Les fèves étant achetées et négociées à l’avance, leur prix n’est pas corrélé au prix actuel du cacao. En revanche, la facture pourrait être salée pour les fêtes de fin d’année si la tendance reste la même.

Selon les chiffres de l’Insee publiés en janvier 2024, le prix du chocolat a augmenté de 7 % sur un an, celui du chocolat en poudre de 11,7 %. Une hausse qui reste inférieure à celle des fèves de cacao.

Pour éviter de voir les clients se détourner de leurs produits et rester accessibles à toutes les bourses, les chocolatiers font des efforts, en recherchant par exemple des économies sur les emballages. On croise les doigts pour que le climat s’améliore en Afrique de l’Ouest dans les mois à venir.

 
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