Il y a une mobilisation nationale des retraités ce mardi 26 mars à l’appel de plusieurs syndicats. De Périgueux à Bayonne, plusieurs dizaines de personnes étaient dans la rue pour réclamer notamment une augmentation des retraites d’au moins 10 %, en cette période d’inflation particulièrement difficile pour les plus âgés.
« Dans notre département, le plus pauvre d’Aquitaine, le pouvoir d’achat des retraités est devenu catastrophique ! des soucis Jacques Teyssier, retraité de la CGT. A Périgueux, une trentaine de personnes ont bravé la pluie pour faire entendre leurs revendications ce mardi matin. La réunion a eu lieu devant le palais de justice avant de se rendre à la Bourse du travail. A Bayonne, une cinquantaine de manifestants étaient présents sous les arches de la mairie.
Au 1er janvier 2024, les pensions civiles et militaires ont été augmentées de 5,3 %. Pas de quoi compenser la hausse du coût de la vie, selon les manifestants. Ils réclament un meilleur soutien de la Sécurité sociale, un grand service public autonome sans aucune dépense et une augmentation des retraites d’au moins 10%, en réponse à l’inflation et à la stagnation de leurs revenus. .
« Depuis 2017, nous avons perdu plus de 10 % de notre pouvoir d’achat, une perte aggravée par une inflation qui a dépassé la hausse des retraites »assure Jean-Louis Bagault, président du syndicat départemental des Retraités de Dordogne du syndicat FO.
On ne peut pas dire qu’il y a une augmentation du pouvoir d’achat des retraités, bien au contraire !
Jean-Louis Bagault,président du syndicat départemental des retraités FO de Dordogne
La situation actuelle contribue à réduire encore ce que l’on appelle « le reste à vivre », explique le syndicaliste FO de Dordogne. «Les cotisations à l’assurance maladie complémentaire, par exemple les frais de gaz, d’électricité, d’essence, de nourriture, etc., sont des postes de dépenses extrêmement importants.»
Pour les retraités qui passent leur journée à la maison, pas de possibilité d’allumer le chauffage.
Jean-Louis Bagault,président du syndicat départemental des retraités Force ouvrière de Dordogne (24)
Jacques Teyssier de la CGT décrit une situation alarmante en Dordogne, département rural de la région Nouvelle-Aquitaine. « De plus en plus de retraités sont obligés de se rendre aux Restos du cœur et au Secours catholique ou au Secours populaire pour se nourrir, ils n’ont plus accès aux soins, ils ne peuvent plus accéder aux loisirs et à la culture, etc.
En Dordogne, le problème de l’accès aux soins est devenu criant selon les témoignages de syndicalistes. Entre désert médical et coût des soins de santé, de nombreuses personnes âgées renoncent à se faire soigner. Sans oublier la disparition des services publics en milieu rural « ce qui prive les seniors d’un contact humain souvent vital ».