Par Le Nouvel Obs avec AFP
Publié le 25 mars 2024 à 18h35Mis à jour 25 mars 2024 à 20h45
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Israël ne mettra fin à sa guerre à Gaza que lorsque le Hamas aura libéré les otages, a déclaré son ministre de la Défense ce lundi 25 mars à Washington, après que le Conseil de sécurité de l’ONU a voté en faveur d’une « cessez-le-feu immédiat ».
« Nous n’avons pas le droit moral d’arrêter la guerre tant qu’il y aura des otages à Gaza »a déclaré Yoav Gallant avant une rencontre avec le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, et le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
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Une déclaration qui intervient après que le Conseil de sécurité de l’ONU a finalement exigé ce lundi une « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, un appel bloqué à plusieurs reprises par les Etats-Unis qui se sont cette fois abstenus, augmentant la pression sur leur allié israélien furieux.
« Un net recul par rapport à la position constante des Etats-Unis »
Immédiatement après l’adoption de la résolution, Israël a annulé la visite d’une délégation prévue à Washington, déclarant que l’abstention américaine « blessé » à la fois son effort de guerre et ses efforts pour libérer les otages détenus à Gaza.
« Il s’agit d’un net recul par rapport à la position constante des États-Unis au Conseil de sécurité depuis le début de la guerre » Le 7 octobre, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dans un communiqué.
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“Il semble que le bureau du Premier ministre (israélien) essaie de créer une impression de divergence alors que ce n’est pas nécessaire”a réagi John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, ajoutant que la Maison Blanche est “un peu surpris” de la colère d’Israël.
Craintes d’une offensive à Rafah
Tout en veillant à ce que leur abstention à l’ONU “ne représente pas un changement de direction” des Etats-Unis concernant leur soutien à Israël, Matthew Miller, porte-parole du Département d’Etat, a affirmé que les Américains trouveront des moyens de mettre en garde Israël contre une offensive à Rafah.
« Nous pensons que ce type d’invasion à grande échelle serait une erreur, non seulement en raison des risques immenses pour les civils »» a déclaré Matthieu Miller.
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Selon lui, le gouvernement israélien n’a pas présenté de plan cohérent pour l’évacuation des 1,4 million de personnes présentes à Rafah, la plupart d’entre elles y ayant trouvé refuge après avoir fui les bombardements au nord de Gaza.
« Ce type d’invasion affaiblirait la sécurité d’Israël » Et « nuirait à sa position dans le monde »a-t-il insisté, alors que les États-Unis sont sous pression pour assouplir leur soutien à Israël.
Par Le Nouvel Obs avec AFP
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