« On se passera des réactions et de ceux qui n’ont pas compris que le monde change »

« On se passera des réactions et de ceux qui n’ont pas compris que le monde change »
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Le 30 mars 2014, la socialiste Johanna Rolland, 34 ans, est élue maire de Nantes, succédant à Patrick Rimbert. Dix ans plus tard, elle revient, à la demande deOuest de la France, sur le bilan de son action à la tête de la sixième ville de France. Sécurité, environnement, égalité femmes-hommes, logement, culture, santé… Sur tous les sujets, elle annonce la création d’une dance house en 2027 sur l’île de Nantes, dédiée au hip-hop et aux cultures urbaines. Un an après la fin des travaux de la Place du Commerce, elle demande à Jacqueline Osty de lui faire de nouvelles propositions pour en faire un lieu plus vert.

Il y a dix ans, vous aviez 34 ans. Était-ce normal de vouloir, à cet âge, diriger une ville comme Nantes ?

(Rires) Le chemin vers la candidature n’a pas été facile. Je ne fais pas partie de ceux qui ont rêvé toute leur vie d’être maire d’une grande ville. D’abord impliqué dans la vie associative et dans les quartiers politiques de la ville au Creusot (ancienne ville sidérurgique de Saône-et-Loire, NDLR), je suis revenu à Nantes, avec toujours pour fil rouge servir et porter l’attention aux plus fragiles. . Lorsque Patrick Rimbert, mon prédécesseur, m’a remis le foulard, ce fut d’abord un moment de joie. Un profond sentiment de responsabilité aussi, car ayant été premier adjoint, j’ai compris ce que cela signifiait. Et puis, à vrai dire, une petite appréhension.

Avez-vous souffert de machisme au sein ou en dehors de votre majorité ?

A l’intérieur, jamais. Au-delà, il y a peut-être eu cette question de confier pour la première fois les rênes de la ville à une femme, en 2014, mais elle a été rapidement levée. J’ai moi-même un peu bougé sur le sujet. Au début, j’ai refusé toute interview sur le fait d’être mère de deux enfants et maire d’une grande ville, car j’avais très envie de ne pas me laisser piéger par cette image. Mais j’ai réalisé qu’en parler pouvait être un déclic pour d’autres. Je me souviens d’une jeune fille de 17 ans rencontrée lors de l’accueil des Nantais à la mairie, qui m’avait dit qu’elle voulait faire des études de médecine et que dans son environnement, « ce n’était pas possible ». « . Donner confiance aux autres peut être décisif.

En 2020, ce n’était plus un sujet. Mais l’inflexion que je souhaite donner à Nantes, c’est de devenir une ville féministe et qui s’assume comme telle. Quand je suis arrivée en 2014, il y avait 106 prénoms de femmes…

 
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