Les augmentations du salaire minimum protègent-elles les plus bas salaires de l’inflation ? – .

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© Illustration Capital / Adobe Stock

– Depuis le 1er janvier 2024, la rémunération minimale en France s’élève à 1 398,70 euros net par mois.

1 398,69 euros net par mois. Il s’agit du montant perçu par l’ensemble des salariés rémunérés au Smic depuis le 1er janvier 2024, date de sa dernière augmentation de 1,13 %. Chaque année, le Smic de croissance interprofessionnel est en effet porté au niveau de l’inflation mesurée pour les 20 % des ménages les plus modestes, auquel s’ajoute la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base des travailleurs et salariés (SHBOE). Et quand, au cours de l’année, l’indice des prix à la consommation augmente d’au moins 2 % depuis la dernière révision du SMIC, il est à nouveau mécaniquement réévalué. Plus rarement, le gouvernement peut aussi décider d’une augmentation exceptionnelle du salaire minimum, une sorte de coup de pouce, quel que soit le niveau de l’inflation.

Les conditions de revalorisation du SMICpuisqu’ils prennent en compte la hausse des prix, constituent un bouclier efficace pour préserver le pouvoir d’achat des salariés rémunérés au Smic légal. La preuve : depuis janvier 2021, le montant du Smic a augmenté de 12,4% face à une inflation fixée à 12,5%. Un pouvoir d’achat des travailleurs payés au salaire minimum qui a donc été protégé, selon une note de la CGT publié en décembre 2023, alors que le pouvoir d’achat du salaire moyen a baissé de plus de 2,5 %.

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Mais une nuance s’impose. Entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2023, le salaire minimum a augmenté de 0,4 point de plus que l’inflation, alors estimée à 5,2% sur l’année. De quoi protéger le pouvoir d’achat de ces ménages… apparemment. Car le mode de calcul du SMIC présente un défaut majeur : l’inflation sur laquelle il se base n’est pas toujours représentative de la hausse des prix réellement supportée par les ménages. En fait, les coûts des deux principaux postes de dépenses ont augmenté beaucoup plus rapidement que l’inflation générale ces dernières années. Les prix de l’énergie, notamment, ont explosé de 23,1% en 2022, tandis que les prix des produits alimentaires ont augmenté de 6,8% sur la même période. Face à l’envolée de ces dépenses courantes, les ajustements successifs de la rémunération des travailleurs rémunérés au SMIC n’ont pas suffi – loin de là – à préserver leur pouvoir d’achat.

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