ils recherchent des familles pour partager leur logement participatif

ils recherchent des familles pour partager leur logement participatif
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Par Vallée de Marion
Publié le

24 mars 24 à 17h20

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C’est un projet « insolite » que ces cinq amis de pays de Retz (Loire-Atlantique) portent depuis deux ans. Susie Herman, Maïthé Moussé, Elise Baylot, Pierre Bouchaud et Chantal Leduc-Bouchaud se connaissent depuis plus de dix ans. Ensemble, ils créent l’association Les pas commun. L’objectif : construire un habitat participatif.

« Ce n’est pas un logement partagé »

Qu’est-ce que l’habitat participatif ? On pourrait le résumer par « vivre ensemble et chacun chez soi ». C’est l’essence de ce projet. « Il ne s’agit pas de colocation, prévient Maïthé. Nous ne voulons pas prendre le petit-déjeuner tous les matins avec tout le monde ! » Et ce n’est pas une communauté :

Chacun a son propre logement. Et nous frappons pour entrer chez les autres. »

Alors pour « vivre ensemble à la maison », les cinq amis ont sauté le pas et ont sauté eux aussi sur une grande maison des années 60 de 140 m2 au sol, avec sous-sol aménageable, et son terrain 2 600 m2situé à Les chaumes à Retz.

A Chaumes en Retz, cette maison au milieu du village accueillera trois appartements. Le sous-sol accueillera les salles communes. ©Le Courrier du pays de Retz

«C’était une opportunité», explique Chantal Leduc-Bouchaud. La maison est au milieu du village de Chaumes en Retz. C’est sain et de bonne qualité. Nous envisageons d’y créer trois logements. » Le terrain de 2 600 m² permettrait de construire deux ou trois logements supplémentaires.

Logement social sur la parcelle

Le projet d’habitat participatif Pas communes comprend la construction de trois ou quatre logements sociaux, pris en charge par un bailleur. Le groupe a cédé une partie de son terrain situé en bordure de parcelle. Le fonctionnement de ces logements ne sera pas soumis à celui de l’habitat participatif, mais il n’en demeure pas moins que le jardin, par exemple, pourrait être partagé avec les locataires. «Nous espérons que les familles et les jeunes viendront», souhaite Susie Herman.

Un projet de vie

Chacun a son logement, mais l’objectif du projet est de partager des espaces communs : la buanderie, un studio pour les amis, une salle d’activités (cinéma, concert, ateliers), un atelier bricolage, etc.

Nous pourrons également mutualiser du matériel et même des voitures. L’habitat participatif utilise des techniques de construction écologiques, économise des surfaces et limite l’artificialisation des sols. »

Pierre Bouchaud

« Plus qu’un logement, c’est un projet de vie », affirme le groupe d’amis. Aujourd’hui, nos enfants sont partis, nos maisons sont devenues trop grandes… Et nous pensons à l’avenir. »

Pour eux, l’habitat participatif est aussi une alternative à la vie seule. “Vivre ensemble en partageant des espaces communs, en s’appuyant sur des valeurs de partage, de convivialité et d’entraide avec une mixité générationnelle et sociale d’habitants”, tel est l’objectif de ce groupe qui a même rédigé une charte détaillant les valeurs du projet. à ceux qui souhaiteraient les rejoindre.

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Qui veut les rejoindre ?

Les étapes communes sont la recherche de deux ou trois logements supplémentaires pour compléter le projet. Des familles, des personnes d’autres horizons, d’autres générations… Car à part Elise Baylot qui a 44 ans et originaire de Paimboeuf, les autres futurs concubins ont la soixantaine et habitent Saint-Père en Retz.

« Nous avons déjà des contacts avec des familles bretonnes qui seraient intéressées », annonce Maïthé Moussé. Nous organisons une séance de projection au cinéma Saint-Joseph, afin de présenter notre projet et d’inciter les foyers à nous rejoindre. »

Un film débat pour présenter le projet

Pour expliquer son projet et donner envie à d’autres foyers de le rejoindre, l’association Les Pas communes organise une soirée ciné-débat au cinéma Saint-Joseph de Pornic, dimanche 7 avril, à 15 heures, en présence de la réalisatrice Josiane Zardoya.
Le film Rue de l’utopie raconte l’histoire de treize adultes et neuf enfants engagés dans une aventure qui doit durer : vivre ensemble et chacun chez soi.
Le pitch : « Entre journées apaisées et poussées de dissensions, ils s’inventent au quotidien dans l’habitat participatif. Le pragmatisme s’oppose à l’utopie, l’individualisme à la coopération. La société ne détiendra que si le groupe reste lié. Mais tant de décisions à prendre, tant d’obstacles à surmonter ! »
A la croisée de l’intime, du politique, du poétique, ce film « nous invite à actualiser nos questionnements sur la propriété, l’écologie, la coopération, la transmission. »

Un déménagement en 2027

Il faut en avoir l’envie, partager des valeurs communes mais aussi bien sûr avoir des finances. Le coût de l’investissement est estimé « autour de 3 000 € net par m2 maximum», annonce Pierre Bouchaud. Les futurs propriétaires comptent aussi sur des subventions, notamment l’Agirc-Arcco (pension complémentaire) ou des fonds d’aménagement de l’habitat…

Sur les conseils de l’association Habitants de l’écho (du réseau Habitat participatif France) qui les accompagne dans les démarches juridiques, « nous allons créer une société civile d’attribution, une SCIA, pour signer l’acte de vente. Chaque ménage détiendra des parts dans l’entreprise selon la taille de son logement avec une part dans les parties communes», explique Chantal Leduc-Bouchaud, qui annonce que le compromis de vente est déjà signé. « Le permis de construire devrait être déposé avant l’été. Nous aimerions entrer dans les murs en 2027.»

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