Ce que contient la loi sur la protection des maires, publiée ce matin

Ce que contient la loi sur la protection des maires, publiée ce matin
Descriptive text here

La loi renforçant la sécurité et la protection des maires et des élus locaux a été promulguée et publiée ce matin au Journal Officiel, après avoir été adoptée en commission paritaire le 14 mars. Tour d’horizon des différentes mesures adoptées.

Moins d’un an après avoir été déposée le 26 mai au Sénat, la loi « renforçant la sécurité et la protection des maires et des élus locaux » a été promulguée et paraît ce matin au Journal officiel.

Ce texte d’une vingtaine d’articles vise à la fois à alourdir les sanctions contre les auteurs de violences envers les élus et à renforcer la protection dont ils disposent, notamment la protection fonctionnelle.

Nouvelles sanctions et circonstances aggravantes

Concernant l’arsenal répressif, la loi modifie le Code pénal en ce qui concerne les dommages aux biens. La loi prévoyait déjà une peine renforcée pour ce délit lorsqu’il est commis contre une personne. « dépositaire de l’autorité publique » ; la nouvelle loi ajoute « ou chargé d’une mission de service public » .

L’article 3 du texte crée une peine de travaux d’intérêt général en cas d’insulte publique envers les élus. Le fait de commettre des injures à l’encontre du titulaire d’un mandat électif est désormais considéré comme « circonstance aggravante » . De même, l’atteinte à la vie privée et familiale d’un candidat à un mandat électif pendant la durée d’une campagne électorale, ou de la famille d’un candidat, devient une circonstance aggravante.

Protection fonctionnelle

L’article 5 de la loi est l’un des plus importants : il institue l’octroi automatique de la protection fonctionnelle de la commune aux maires victimes de violences, de menaces ou d’outrage. Les élus sont également protégés “ayant reçu une délégation” ou suppléant du maire. Cette protection s’applique également lorsque les élus concernés ont cessé leurs fonctions.

« L’élu bénéficie de la protection de la commune à l’expiration d’un délai de cinq jours francs à compter de la réception de sa demande par la commune si la transmission de la demande a été faite dans ce délai. demande au représentant de l’Etat dans le département (…), ainsi qu’à l’information des membres du conseil municipal ». La protection peut être retirée, à l’inverse, par délibération motivée du conseil municipal, dans un délai de 4 mois à compter de la date à laquelle l’élu bénéficie de la protection de la commune.

Par ailleurs, les dépenses de protection fonctionnelle sont désormais considérées comme des dépenses obligatoires pour les communes (article 6). Lorsqu’un élu agit en qualité d’agent de l’État, il appartient à ce dernier d’en assurer la protection fonctionnelle et d’en assumer le coût.

La loi garantit également que la municipalité prend en charge « tout ou partie des reliquats à payer ou des excédents d’honoraires résultant des dépenses liées aux soins médicaux et à l’assistance psychologique exposés par les bénéficiaires (de protection fonctionnelle) ».

Assurance

L’article 11 concerne l’assurance des risques liés à un mandat électif. Elle vise à résoudre les situations dans lesquelles les assureurs refusent d’assurer les locaux utilisés par des élus (ou candidats) à titre permanent. Si un élu ou candidat reçoit au moins deux refus, il peut désormais “Entrez dans un bureau central de tarification” OMS « fixe le montant de la prime en contrepartie de laquelle l’entreprise d’assurance concernée est tenue de garantir le risque » . Une fois cette décision prise, l’assureur qui maintient son refus d’assurer les lieux se trouverait en dehors de la loi et risquerait de se voir retirer son agrément.

Cet article entrera en vigueur le 22 mars 2025.

Accords tripartites

Le titre III de la loi concerne les relations des élus locaux avec « acteurs judiciaires ».

La nouvelle loi modifie notamment l’article L132-3 du Code de la sécurité intérieure relatif à l’information du maire concernant les conséquences juridiques des infractions commises sur le territoire de sa commune. Jusqu’à présent, la loi prévoyait que le maire devait être informé « à sa demande » classements sans suite ni, à l’inverse, poursuites engagées. Le texte publié ce matin supprime les mots « à sa demande » : l’information sera donc désormais obligatoire et systématique.

Le texte prévoit également la possibilité de signer des conventions tripartites entre les associations départementales de l’AMF, les préfets et les procureurs, afin de fournir « un protocole d’information des maires sur le traitement judiciaire des infractions commises contre les élus » . Cela se fait déjà dans certains départements, a-t-on constaté lors des débats parlementaires, et la nouvelle loi donne un cadre légal à cette démarche.

L’article 15 prévoit que le procureur de la République a la possibilité de publier une communication « liés aux affaires communautaires » dans le bulletin municipal, « dans un espace réservé ».

CLSPD et CISPD

L’article 14 redéfinit la composition des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). D’une part, il prévoit que le préfet doit désigner un « agent de coordination au sein des services de l’État pour assister le maire dans la gestion du CLSPD ».

Par ailleurs, cet article définit la composition du CLSPD, ce qui n’était pas prévu jusqu’à présent dans le code de la sécurité intérieure, qui prévoyait seulement que dans les communes de plus de 5 000 habitants et dans les communes comprenant un quartier prioritaire, le maire doit créer un tel conseil. , qu’il préside.

Les choses sont désormais plus claires. La nouvelle loi précise que, outre le maire, sont membres de droit du CLSPD le préfet et le procureur de la République ou leur représentant, ainsi que, le cas échéant, le président de l’EPCI. «compétente en matière de mesures locales de prévention de la délinquance et dont la commune est membre».

Peuvent également être membres du conseil des représentants des services de l’État, désignés par le préfet, des parlementaires, à leur demande, des représentants d’associations et des personnes qualifiées.

La composition du CLSPD « est fixé par arrêté du maire » . Au moins une réunion par an est obligatoire.

La loi précise que le maire, le préfet ou le procureur peuvent demander la création d’un “groupe thématique responsable des violences commises contre des élus” .

La nouvelle loi fixe également la composition des CISPD (conseils intercommunaux de sécurité et de prévention de la délinquance). A noter que la présence des maires des communes membres de l’EPCI n’est pas obligatoire, mais “à leur demande”.

Enfin, la loi prévoit, dans un délai de trois mois (soit d’ici fin juin), que le gouvernement prépare deux rapports. Le premier sur « la possibilité d’étendre le bénéfice de la protection fonctionnelle à tous les élus locaux, y compris ceux n’exerçant pas de fonctions exécutives » ; la deuxième « recensant les actions menées pour lutter contre les violences envers les élus et leurs résultats ».

Suivre Infos du maire sur Twitter : @infomaire2

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Bruno Le Maire dit « ne pas préparer 2027 » et assure que ses relations avec Emmanuel Macron sont « très bonnes »
NEXT ÉTATS-UNIS. Les tornades tuent au moins cinq personnes dans les États centraux