Zurich (awp) – Les loyers en Suisse ont augmenté en moyenne de 2,5% l’année dernière – comme en 2022 – et la facture des locataires est déjà vouée à augmenter à nouveau en 2024, parfois de manière marquée.
L’inflation des baux nouvellement conclus a atteint 6,4% en 2023. La hausse du prix des nouveaux baux a été particulièrement forte dans le canton de Zurich (+7,0%), suivi du Tessin (+6,1%) et du canton de Genève, indique le Centre d’information et de formation immobilière de Zurich (Cifi) dans son rapport annuel de vendredi.
Soulignant que tous les bailleurs n’ont pas systématiquement fait usage de leur droit à augmenter les baux en cours en septembre après la première augmentation par l’Office fédéral du logement (OFH) du taux de référence des loyers, les experts zurichois préviennent que la réédition de l’opération en décembre entraînera Certains locataires bénéficieront d’une liste plus lourde jusqu’à 10 % à partir de mai prochain.
Des valorisations en berne
Si les placements immobiliers ont souffert l’an dernier des hausses de taux successives adoptées par la Banque nationale suisse (BNS), les milieux concernés voient néanmoins dans un début d’assouplissement en la matière jeudi une «lumière au bout du tunnel», soulignent les auteurs de l’étude.
Toutes les catégories de biens immobiliers ont souffert d’un manque de revalorisation, tandis que les placements en actions ou encore en obligations suisses ont généré des rendements respectifs de 6,4% et 4,7%. “L’argent n’affluait plus automatiquement sur les marchés immobiliers faute d’alternatives”, déplore Donato Scognamiglio, président de Cifi, cité dans le rapport.
La dévaluation des portefeuilles a particulièrement touché les immeubles commerciaux (-1,5% en moyenne au niveau national), tandis que les immeubles à usage mixte n’ont été dévalorisés que de 0,6%. Les propriétés résidentielles ont même gagné 0,1%. Dans cette dernière catégorie, les cantons de Zoug (+3,2%) et de Zurich (+0,5%) se sont particulièrement démarqués.
La première baisse de taux adoptée cette semaine par la BNS laisse présager une réduction des coûts de financement, une amélioration des rendements et donc une nouvelle dynamique en termes de réévaluations. À l’avenir, ce seront les prix des loyers nouvellement conclus qui joueront le rôle de catalyseurs.
jh/vj
