Un délai de six semaines est demandé pour protéger les civils et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. La proposition doit être examinée ce vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU.
Les États-Unis soumettront vendredi matin au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza en échange contre la libération de tous les otages israéliens toujours détenu par le Hamas palestinien, a annoncé jeudi un porte-parole américain. Il est écrit dans la dernière version du projet de résolution, consulté par Reuters, qu’un « cessez-le-feu immédiat et durable » d’environ six semaines protégerait les civils et permettrait l’acheminement de l’aide humanitaire vers l’enclave palestinienne, assiégée depuis plus de cinq mois par l’armée israélienne en réponse à l’attaque du Hamas.
Le texte « soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu » en échange de la libération des derniers otages israéliens aux mains de groupes palestiniens, est-il écrit, en référence aux pourparlers menés par le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis.
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Washington, qui a pour habitude de protéger Conseil de sécurité son allié Israël, s’est opposé depuis le début de la guerre à Gaza à trois projets de résolution, dont deux appelant à un cessez-le-feu immédiat, estimant que ces textes pourraient nuire aux efforts diplomatiques destinés à obtenir la libération des otages. Aux yeux des États-Unis, tout projet de résolution soutenant un cessez-le-feu à Gaza doit également appeler à la libération des otages détenus dans l’enclave par le Hamas. Symbole d’une position moins intransigeante, les États-Unis se sont abstenus lors de deux votes au Conseil de sécurité sur des textes demandant une augmentation des flux d’aide humanitaire pour Gaza et appelant à des pauses prolongées dans les combats.
Le Conseil de sécurité se prononcera vendredi matin sur le projet de résolution des Etats-Unis élaboré après « de nombreuses séries de consultations » avec les membres du Conseil, a déclaré Nate Evans, porte-parole de la mission américaine auprès des Nations Unies.
