Une trentaine de dirigeants mondiaux affirment que l’énergie nucléaire fera « partie de la solution »

Une trentaine de dirigeants mondiaux affirment que l’énergie nucléaire fera « partie de la solution »
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Une trentaine de pays ont participé au premier sommet sur l’énergie nucléaire, organisé ce jeudi à Bruxelles. Cette rencontre intervenait alors qu’une vingtaine de pays avaient déjà affirmé, lors de la Cop 28 à Dubaï, viser à tripler la capacité nucléaire installée d’ici 2050 (par rapport à 2020).

Lors du sommet de ce jeudi, le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a réaffirmé que l’énergie nucléaire faisait partie des solutions pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Mais, interrogé sur la possibilité de construire de nouvelles centrales nucléaires en Belgique, le libéral flamand a répondu que cette option n’était pas envisagée pour le moment. M. De Croo a évoqué la possibilité de construire des petits réacteurs modulaires (ou SMR) sur notre territoire d’ici une dizaine d’années.ou plutôt vingt ans ». Le Premier ministre a estimé qu’il n’était donc pas nécessaire de modifier, dès aujourd’hui, la loi de sortie du nucléaire de 2003.

Cher, le nucléaire sera-t-il compétitif par rapport aux énergies renouvelables ?

Par ailleurs, Alexander De Croo a souligné que son gouvernement avait prolongé de dix ans la durée de vie de Doel 4 et Tihange 3, s’en prenant ainsi aux pays qui ont décidé de ne pas prolonger leurs propres réacteurs nucléaires. Une fouille que l’on imagine adressée à l’Allemagne, qui a décidé de fermer ses derniers réacteurs. A noter que le Premier ministre a réitéré son souhait que Doel 4 et Tihange 3 soient prolongés de vingt ans, au lieu de la prolongation de dix ans décidée par Vivaldi.

La Chine était présente

Parmi les pays représentés au sommet nucléaire figuraient l’Argentine, l’Azerbaïdjan, le Bangladesh, le Brésil, la Bulgarie, le Canada, la Chine, l’Égypte, l’Inde, l’Italie, le Japon, le Kazakhstan, le Pakistan, les Philippines, la Corée du Sud, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud, la Turquie, les Émirats arabes unis. Émirats, Royaume-Uni et États-Unis. Contrairement à la déclaration de la COP 28 sur le triplement des capacités nucléaires d’ici 2050, la Chine s’est donc impliquée. Mais pas la Russie, premier exportateur mondial de réacteurs nucléaires.

La déclaration finale du sommet déclare que les participants s’engagent à «libérer le potentiel de l’énergie nucléaire ». Les pays signataires ont particulièrement insisté sur la question du financement des projets d’extension et de construction de nouveaux réacteurs nucléaires.

En effet, pour plusieurs raisons, les projets de construction de nouvelles centrales nucléaires sont compliqués à financer. Compte tenu de la très longue durée des projets, il s’écoule un laps de temps énorme entre le moment où l’argent est investi et le moment où l’usine commence à rapporter de l’argent. Par ailleurs, les dépassements de budget et de délais, qui ont caractérisé les derniers projets de nouvelles centrales nucléaires, ont effrayé les investisseurs privés.

L’Europe et les États-Unis n’ont pas encore rompu leurs liens avec l’industrie nucléaire russe

Appel aux institutions internationales

Les pays intéressés par l’énergie nucléaire exigent donc l’accès au financement des institutions internationales, comme la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement (BEI). Selon Temps Financier, la Banque mondiale ne soutient plus aucun projet nucléaire depuis 1959, en raison de l’opposition de Berlin et de l’inquiétude de certains de ses actionnaires face au risque de prolifération nucléaire. Toujours selon le FTla BEI, pour sa part, n’a pas soutenu de projet nucléaire depuis 1987, en partie à cause de l’opposition de l’Allemagne.

Le communiqué final du sommet invite donc les institutions financières internationales à renforcer leur soutien financier aux projets nucléaires. Il ne sera cependant pas facile d’obtenir ces investissements en faveur du nucléaire. Comme l’explique Teva Meyer, responsable du programme NucTerritoire à l’Université de Haute-Alsace, à nos confrères de La galerie, les décisions de la BEI sont prises à l’unanimité. L’Allemagne, ou d’autres pays antinucléaires, peuvent donc facilement bloquer le financement. Et au sein de la Banque mondiale, relativement peu de pays sont impliqués dans l’énergie nucléaire civile. Toute ouverture à l’énergie nucléaire risque donc de réduire les financements disponibles pour d’autres projets, explique en substance Teva Meyer.

Par ailleurs, les pays signataires estiment qu’il faut envisager des investissements publics directs dans les projets nucléaires. C’est ce qui a été fait ici pour l’extension de Doel 4 et Tihange 3.

Les signataires se sont également engagés à soutenir tous les pays, en particulier les pays nucléaires émergents, dans leurs efforts visant à ajouter des capacités nucléaires à leur mix électrique.

La renaissance nucléaire est principalement russe et chinoise

A noter que l’effort à fournir est colossal. Pour atteindre l’objectif de tripler la capacité nucléaire installée d’ici 2050, il faudra installer 27 GW de nouvelle capacité nucléaire chaque année pendant 27 ans. Cependant, au cours des cinq dernières années, la capacité du parc nucléaire mondial n’a pratiquement pas augmenté. En effet, le dynamisme que nous observons en Chine a à peine compensé les fermetures de réacteurs ailleurs dans le monde.

 
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