pourquoi la « taxe poubelles » augmente… alors que les collectes diminuent

pourquoi la « taxe poubelles » augmente… alors que les collectes diminuent
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La collecte de nos déchets ménagers coûte désormais, en moyenne, 125 euros par habitant, soit une augmentation de 6% en deux ans selon l’UFC-Que Choisir.

Problème : cette taxe augmente alors que, par endroits, les ordures sont de moins en moins ramassées.

Regardez ce reportage de TF1.

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Vie pratique

“En dix ans, il a augmenté de 58%, avec un pic en 2021, soit une hausse de 30%”, détaille, factures à l’appui, Alain Mauricou, habitant de Champnétery, dans le reportage de TF1 ci-dessus. Il s’agit de sa taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), dite en abrégé « taxe poubelles », passée de 93,15 à 125,50 euros par semestre depuis 2014. “On aurait pu comprendre s’il y avait eu une prestation supplémentaire”ajoute le retraité, prudent de constater que, dans cette période, la collecte hebdomadaire dans son village de Haute-Vienne n’a jamais changé.

Une enquête UFC-Que Choisir publiée le 19 mars révèle que cet écart entre fiscalité et efficacité existe ailleurs. Une tendance nationale : la TEOM, payée par 58 millions de Français en même temps que la taxe foncière, a augmenté, entre 2020 et 2022, de 6 % en moyenne, passant de 118 à 125 euros par an et par habitant. Problème : son mode de calcul, basé sur la valeur locative des biens (qui ne cesse d’augmenter) et non sur le chargement des poubelles, crée des disparités importantes. Moins de 70 euros par an à Brest, contre plus de 217 euros par habitant à Marseille par exemple.

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On retrouve des mécontents un peu partout en Haute-Vienne. Dans la vidéo en tête de cet article, notre équipe se rend également à l’autre bout du département, à Saint-Yrieix-sous-Aixe, où la facture a augmenté de près de 20 % en trois ans alors que, depuis le début du par an, il n’y a qu’une seule collecte au lieu de deux par mois. Ainsi, les habitants se sont regroupés en association pour comprendre comment chaque communauté de communes décide des prix et de la collecte.

« Soit le prix est beaucoup plus élevé, soit il reste le même, mais avec une prestation réduite par trois », constate Denis Laban, secrétaire de l’association de défense des usagers du service public de la Haute-Vienne. À Saint-Yrieix-sous-Aixe, toute collecte supplémentaire est désormais enregistrée via une puce électronique, afin de favoriser le compostage plutôt que le remplissage des poubelles. “Ce sera 12 fois 9 euros de plus, puisque le forfait ne comprend qu’une poubelle par mois”estime Jean-Luc Chenel, un habitant.

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« Les prestataires chargés des collectes ont augmenté leurs tarifs en raison de l’évolution du coût du carburant, des camions, etc. Tandis qu’à l’inverse, les prix des traitements explosent », explique Philippe Barry, président de la communauté de communes du Val-de-Vienne. Un problème très comparable à celui relayé par Le Parisiendans l’Eure, où la communauté de communes du Roumois Seine a répondu sensiblement la même chose aux habitants en colère, dont la pétition en ligne contre l’évolution de leur TEOM a récolté plus de 1 100 signatures.

Tous ces manifestants savent sans doute que, le 15 mars, le tribunal administratif de Lille a finalement contraint, après trois ans de procédure, la Communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut (CAPH) à rembourser les 16 millions d’euros de la « poubelle » 2021. taxe » aux contribuables, jugeant que ces derniers n’avaient pas été suffisamment informés au moment de l’institution du TEOM en septembre 2020. Une autre action en justice est désormais envisagée par le collectif des citoyens vainqueurs pour ceux des années suivantes.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Carlo Parédès, Emmanuel Sarre

 
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