Pour nos amis à quatre pattes, inflation rime trop souvent avec abandon

Pour nos amis à quatre pattes, inflation rime trop souvent avec abandon
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l’essentiel
Coût très élevé des soins vétérinaires, prix exorbitants des aliments spécialisés… Quand on aime, on ne compte pas, mais nos amis les animaux nous coûtent de plus en plus cher. Résultat : les abandons sont également en augmentation.

Pour l’association Justine & Co (basée à Colayrac-Saint-Cirq) comme pour la SPA du 47, à Caubeyres, il n’y a pas de saison propice à l’abandon d’animaux. «On parle beaucoup de l’été, mais je vous assure que ça ne s’arrête jamais», affirme Charlène, présidente de Justine & Co.

Le président du refuge SPA de Caubeyres estime que « ce n’est pas pire qu’avant. C’est vrai qu’on parle d’été depuis longtemps, mais il n’y a plus de saison pour abandonner son animal. Depuis environ deux ans, on constate au niveau national à quel point la situation est compliquée. Nous avons connu jusqu’à deux abandons par jour… Quand des gens nous appellent pour nous amener leur chat ou leur chien, ils nous expliquent qu’ils ne peuvent plus s’en occuper pour des raisons économiques. Nourriture, frais vétérinaires, tout cela a un coût important à l’heure où tout augmente, sauf les salaires.

Crise économique, mais aussi mouvements

« Cela étant dit, il n’y a pas qu’une raison financière derrière ces abandons », précise le président de la SPA. « Les familles et les couples sont contraints de déménager et choisissent de ne pas emmener leur compagnon avec eux. Cela touche particulièrement les chiens, qui sont beaucoup plus restrictifs que les chats.

A Caubeyres, l’équipe n’accepte plus les demandes d’abandon ; elle traite toujours les demandes formulées en octobre 2023 alors que les ménages se séparent de leurs animaux. “Et moins nous voyons de résidents adoptés, moins nous accueillons d’animaux chez nous.”

Viridiana Longupée, présidente de l’association Les Chats de Feeling Good, ne peut que constater ce ratio augmentation des abandons versus diminution des adoptions, plongeant sa fondation dans de grandes difficultés. De son point de vue, tous les propriétaires d’animaux ne le font pas avec plaisir. « Pour certains, la décision de se séparer de leur partenaire est déchirante. Les incertitudes économiques pèsent sur de nombreuses familles. Mais malheureusement, nous constatons encore de la négligence et de l’irresponsabilité de la part d’autres individus.»

Pourtant, de belles histoires existent encore. De temps en temps, les bénévoles du refuge se laissent charmer par leurs pensionnaires et prennent sur eux de les adopter. A la SPA, Ikat, qui ressemblait à un chien-loup, attendait depuis plus de trois ans qu’une famille « prenne sa retraite ». Après deux abandons et quatre familles d’accueil, il va enfin pouvoir profiter d’un repos bien mérité.

 
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