Les refuges pour femmes victimes de violences coûtent trop cher, affirme la ministre Duranceau

Les refuges pour femmes victimes de violences coûtent trop cher, affirme la ministre Duranceau
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Les coûts des projets de construction de maisons pour accueillir les femmes victimes de violence « sont trop élevés », selon la ministre québécoise de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, qui dit avoir demandé à la Société d’habitation du Québec de voir cela « sous un autre angle ».

Une semaine après que les associations de refuges pour femmes victimes de violence ont critiqué le gouvernement de François Legault retards et incohérences qui retardent ou mettent fin complètement aux projets de construction de telles maisons dans la province, le ministre Duranceau a résumé le problème en ces termes jeudi : les coûts sont trop élevés.

Lors d’une point de presse dans les couloirs de l’Assemblée nationale, le ministre du Logement a déclaré conscient des particularités des projets de construction de refuges pour les femmes et leurs enfants victimes de violence. Elle dit avoir demandé à la Société d’habitation du Québec (SHQ) d’examiner la situation sous un autre angle.

L’une des critiques formulées par les associations d’hébergement vise le SHQqu’ils accusent de traiter ces projets comme des logements sociaux, alors qu’ils nécessitent une sécurité sans faille, des espaces communs et privés, des bureaux pour les employés, des installations pour les enfants, etc.

Jeudi, France-Élaine Duranceau a dit vouloir s’assurer quenous répondons bien aux besoins des femmes et nous évaluons ce que cela coûte et ce que cela devrait coûter.

En réponse à la députée libérale Brigitte Garceau qui a mis jeudi au défi le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) d’évaluer combien a coûté la vie d’une femme victime de violences ?le ministre du Logement a répondu quela vie de quelqu’un n’avait aucune valeur, aucun prix. Ce n’est pas la question.

La question est de fournir un logement, tant aux femmes vulnérables qu’à l’ensemble de notre population qui a besoin d’un logement.

Il faut faire en sorte que ces projets voient le jour dans des budgets raisonnables, a-t-elle insisté. L’argent des contribuables n’est pas infini.

Les oppositions pressent le gouvernement Legault d’agir

Pendant ce temps, les partis d’opposition au Québec ont joint leurs voix jeudi à celles des associations pour presser le gouvernement de François Legault d’accélérer la construction de ces nouveaux refuges.

Selon trois groupes qui supervisent les refuges, la création de plus de 600 places est menacée en raison deun nombre considérable d’embûches provoquées par l’incohérence des programmes de financementcomme le décrit Maud Pontel, coordinatrice de l’Alliance des refuges de 2e étape (MH2).

Cela se traduit par un brouhaha entre trois ministères qui ne semblent pas parler le même langage.elle décrie.

Pour les députés de l’opposition Brigitte Garceau, Ruba Ghazal et Joël Arseneau, le gouvernement Legault a rompu l’engagement qu’il avait pris en avril 2021, alors queune vague de féminicides a frappé le Québec, comme l’a rappelé M. Arseneau du Parti québécois (PQ).

La ministre de la Sécurité publique de l’époque, Geneviève Guilbault, avait fait des annonces, a déclaré le député des Îles-de-la-Madeleine. Or, trois ans plus tard, alors que les gens sur le terrain montaient des projets d’ouverture d’abris, le gouvernement semble aujourd’hui avoir lancé un nouvel appel.

La députée Garceau, du Parti libéral du Québec (PLQ), a pour sa part fait un plaidoyer en faveur des membres des associations d’hébergement qui ont, dans certains cas, dit-elle, contracté des dettes à leur nom personnel pour mettre sur pied ces projets de maisons. C’est inconcevable et absurdeelle a protesté en disant qu’elle le ferait [son] combat personnel.

Ruba Ghazal, de Québec solidaire, demande au ministre Duranceau de débloquer les projets par décret. Cela a déjà été faitelle dit.

Deux exemples en Abitibi-Témiscamingue

Parmi les projets de construction compromis, deux d’entre eux se trouvent en Abitibi-Témiscamingue. La maison Alternative pour Elles de Rouyn-Noranda et la maison L’Émeraude de La Sarre affirment avoir été sollicitées par le SHQ de revoir leurs projets de construction pour réduire les coûts.

Dans le cas d’Alternative pour Elles, ce projet de maison de deuxième étape était très près du but puisque son équipe était à l’étape de signer le contrat avec un entrepreneur général, selon son coordonnateur.

Nous trouverons un moyen de passer

Début février, deux ministres du gouvernement Legault, Martine Biron et Chantal Rouleau, respectivement responsables de la Condition féminine et de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, ont inauguré la Maison Gisèle-Pomerleau, dans l’est de Montréal. Cette maison de deuxième étape offre un logement de transition abordable et sûr aux femmes aux prises avec un ex-conjoint violent, après leur séjour dans une maison de soutien et d’hébergement de première étape.

C’est surtout ce type de maison qui est dans le portefeuille du gouvernement, a expliqué jeudi la ministre Biron, qui s’est dite convaincue queun moyen de les financer seront trouvés pour réaliser les projets actuellement sur la table. Nous l’avons promis et nous allons le faireassura-t-elle.

Mais le ministre Biron a ajouté qu’il s’agissait normal, dans un contexte où le coût de la vie augmentede s’interroger sur les coûts impliqués dans ces projets.

Dans le cas du projet Rouyn-Noranda, elle a cité : ils [les coordonnatrices] savaient que c’était difficile le montant qu’ils avaient et ils ont fait leur travail.

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