que faut-il attendre du discours d’Emmanuel Macron au JT de 20 heures ? – .

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Emmanuel Macron s’expliquera, ce jeudi 14 mars, aux Français, “les yeux dans les yeux”, sur les questions de soutien à l’Ukraine, après ses propos polémiques sur l’envoi possible de militaires occidentaux, face à une Russie de plus en plus “menaçante” en L’Europe .

A trois mois des élections européennes, son interview au journal télévisé de 20 heures de TF1 et de France 2 marquera aussi de facto son entrée en campagne, après le premier rendez-vous de son camp dimanche à Lille.

Il s’exprimera également dans la foulée du premier grand débat, sur le Sénat public, avec toutes les têtes de liste à l’exception notable de Jordan Bardella (Rassemblement national) représenté par Thierry Mariani, un député européen réputé proche de Moscou.

La majorité présidentielle a notamment prévu d’axer sa campagne sur le soutien à l’Ukraine, accusant le Rassemblement national, en tête dans les sondages, et La France insoumise, de maintenir des positions pro-russes.

« Reportage de manière pédagogique »

«Le président rendra compte de la situation de manière pédagogique», résume un proche, après la signature de l’accord bilatéral de sécurité avec Kiev et le débat au Parlement sur le soutien à l’Ukraine.

L’Assemblée nationale mardi, comme le Sénat mercredi, ont largement approuvé l’accord de sécurité, loin du consensus généralement observé sur les questions internationales.

Ce proche du chef de l’Etat ajoute :

Il est légitime et naturel qu’il puisse s’adresser aux Français (…) pour dire, les yeux dans les yeux, quel est l’état de la situation et comment organiser les choses dans les semaines à venir.

« Ambiguïté stratégique »

Le président est surtout attendu sur ses déclarations autour d’un possible envoi de troupes en Ukraine, qui ont semé l’agitation dans une bonne partie de l’Europe, même s’il a souligné qu’aucun consensus n’existait « à ce stade » entre les alliés et qu’il supposait avant tout tout cela est une « ambiguïté stratégique » vis-à-vis de la Russie.

Le Sénat approuve à son tour très largement l’accord avec l’Ukraine

Son ministre des Armées Sébastien Lecornu a depuis déblayé le terrain en précisant que l’envoi de « troupes combattantes » n’était pas sur la table et que la question portait plutôt sur la présence d’entraîneurs de l’armée ukrainienne en Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est également voulu rassurant lundi :

Vos enfants ne mourront pas en Ukraine.

Mais surtout, l’ambiguïté s’est installée dans les esprits. Deux tiers (68%) des Français considèrent qu’Emmanuel Macron a eu tort d’afficher cette position, selon une enquête Odoxa-Backbone Consulting réalisée fin février pour Le Figaro.

Deux ans après le début de l’offensive russe, le 24 février 2022, l’impact de la guerre sur les économies européennes, les craintes d’une extension du conflit vers l’ouest et une certaine attrition se font également sentir dans le soutien à l’Ukraine.

Début mars, 39 % des Français, soit 11 points de moins qu’en juin 2023, estimaient que la France devait continuer à soutenir économiquement et financièrement l’Ukraine comme elle le fait actuellement, selon un sondage Elabe pour La Tribune.

Même tendance concernant le soutien militaire, avec 79% également opposés à l’envoi de troupes de combat sur le terrain et même 47% à celui de formateurs.

« Rassurer tout en continuant de dramatiser le sujet »

« Emmanuel Macron devra d’abord rassurer les Français sur leurs inquiétudes face aux risques d’extension du conflit », souligne Bernard Sananès, président de l’institut Elabe.

Le président russe Vladimir Poutine lui-même contribue à ce sentiment en évoquant constamment la menace d’un conflit nucléaire. Il a encore vanté mercredi l’arsenal nucléaire de son pays, “plus avancé” selon lui que celui des Etats-Unis.

Dans le même temps, Emmanuel Macron et son Premier ministre multiplient les alertes alarmistes en cas de victoire russe et appellent à redoubler d’efforts pour soutenir l’Ukraine.

“Des puissances devenues inarrêtables” “agrandissent chaque jour la menace, nous attaquent davantage”, insiste le chef de l’Etat, appelant à être à la hauteur “de l’Histoire et du courage qu’elle implique”.

Gabriel Attal prédit un « cataclysme pour le pouvoir d’achat » des Français si la Russie gagnait la guerre, avec « une inflation alimentaire puissance dix, une explosion des prix de l’énergie puissance dix ».

« Ce sera la difficulté de l’exercice présidentiel de jeudi soir, rassurer tout en continuant de dramatiser le sujet », anticipe Bernard Sananès.

Avec l’AFP

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