– La tragédie de Tête Blanche est celle de la famille Moix
Trois frères, leur oncle et un cousin sont décédés le week-end dernier entre Zermatt et Arolla. Tout le monde s’entraînait pour la Patrouille des Glaciers.
En Valais, la tragédie de Tête Blanche restera dans la mémoire collective comme celle de la famille Moix. Trois frères, Jean-Vincent, David et Laurent, leur oncle Joël et leur cousin Marc ont tous perdu la vie le week-end dernier, lors d’un séjour au ski. Partis de Zermatt samedi 9 mars avec l’intention de rejoindre Arolla, ils sont surpris à 3500 m d’altitude par un violent orage de foehn. Aucun n’a pu survivre au froid glacial qui régnait dans le secteur de Tête Blanche.
Le groupe comprenait une sixième personne, d’origine fribourgeoise. C’est elle qui est toujours portée disparue, malgré les recherches menées depuis quatre jours, indique ce mercredi « Le Nouvelliste ». Seuls ses skis et son sac à dos ont été retrouvés pour l’instant. Mais la mort de cette jeune femme ne fait malheureusement plus de doute. Nommée Émilie, elle est mentionnée avec pudeur dans les nombreux avis de décès publiés dans le quotidien valaisan. Elle était une amie de David Moix.
Un village sous le choc
L’article consacré à ce drame familial confirme que les trois frères, âgés de 21 à 30 ans, se préparaient à la patrouille des glaciers, qui se déroulera du 15 au 21 avril. Sportifs accomplis, ils visaient le long parcours de la mythique épreuve de ski-alpinisme, celle qui emmène les concurrents de Zermatt à Verbier. Marc, leur cousin, alpiniste aguerri de 44 ans, devait compléter leur équipe. Leur oncle Joël, 58 ans, était inscrit sur le petit parcours de la course (Arolla-Verbier).
À Vex, le village de la famille Moix, la tristesse est immense. « On pense beaucoup à leur sœur, leur papa et leur maman », confie un ami des trois frères au « Nouveaulliste ». Très connus et appréciés, ils étaient promis à un bel avenir. Économiste de formation, Jean-Vincent a travaillé dans le secteur bancaire et a récemment rejoint l’exécutif municipal de Vex. David venait d’obtenir sa licence d’avocat. Laurent, le plus jeune, étudiait le droit à l’Université de Fribourg.
Quant à Marc Moix, il avait travaillé dans la police vaudoise avant de revenir en Valais. «C’était l’un de mes officiers les plus brillants, pour qui j’avais la plus haute estime», a témoigné lundi à Sion Christian Varone, commandant de la police cantonale valaisanne. Un message posté sur Facebook ce mercredi rend hommage aux « grandes qualités humaines et professionnelles » du défunt.
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Des messes d’adieu aux sinistrés auront lieu entre vendredi et lundi à Vex et Évolène. Nul doute que l’émotion sera intense, dans le Val d’Hérens et bien au-delà.
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