Prix ​​élevé, procédures complexes… Le casse-tête de la rénovation énergétique

Prix ​​élevé, procédures complexes… Le casse-tête de la rénovation énergétique
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« Quelles que soient les obligations législatives, l’objectif est que l’habitat isolé soit plus confortable, que la facture énergétique diminue significativement et que la planète soit protégée », rappelle Maxime Lenglet, directeur général d’Oktave, structure qui accompagne les ménages du Grand Est. région dans leur travail.

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Rénover est aussi une question de valorisation : les travaux à réaliser font peur aux acheteurs potentiels. Dans ce cas, le prix de vente peut être affecté d’une décote de 4% à 20%, selon la localisation, selon les données fournies par les notaires.

Une garantie d’indépendance

Lancer un tel projet semble donc indispensable. Mais les annonces parfois contradictoires du gouvernement sur les aides apportées, la crainte de tomber sur une entreprise peu fiable, voire éco-délinquante, et le prix élevé de ce type d’opération sont autant de facteurs décourageants.

Savoir à qui s’adresser pour une mise en œuvre efficace est le premier obstacle à surmonter. L’Agence nationale du logement (Anah), qui gère les aides publiques, rappelle qu’il ne faut jamais donner suite en cas de démarchage, notamment téléphonique. Cette pratique est également interdite en termes d’économies d’énergie.

Le plus sûr est de contacter la plateforme publique France Rénov’ sur son site France-renov.gouv.fr, ou par téléphone au 0808 800 700. Un annuaire des artisans « reconnus garants de l’environnement » (RGE), indispensable pour obtenir les aides, est en ligne sur le site. Cela permet également d’être orienté vers un professionnel appelé Mon Accompagnateur Rénov’, agréé par l’État, dont le rôle sera d’évaluer les solutions à mettre en œuvre.

Cette phase est un gage d’indépendance et évite à un artisan d’orienter le chantier vers des solutions sans intérêt financier pour les clients. A partir de juillet 2024, les propriétaires, notamment ceux de logements classés F et G, devront passer par Mon Accompagnateur Rénov’ s’ils veulent bénéficier de plus de 5 000 euros d’aides potentielles. Une autre condition est d’effectuer plusieurs types de travaux en même temps.

Aide sous conditions

« On parle de repousser un peu ce délai, mais pour l’instant il faut appliquer la réglementation », indique Baudouin de La Varende, co-fondateur d’Ithaque, le groupe récemment agréé Mon Accompagnateur Rénov’. Son rôle est de conseiller les ménages sur les travaux les plus efficaces, de réaliser un audit énergétique si celui-ci n’a pas été réalisé et de vérifier que les travaux ont été correctement réalisés. Il est payé par le ménage qui l’utilise, avec une subvention pouvant aller jusqu’à 2 000 euros selon ses ressources.

En pratique, en trouver un est compliqué : l’Anah annonce que 2 000 Mon Accompagnateur Rénov’ sont actuellement disponibles, tout en espérant que 5 000 à 6 000 seront opérationnels d’ici fin 2025. Les professionnels de la rénovation estiment en réalité leur nombre à environ 500.

« De plus, la somme de 2 000 euros, c’est très peu pour des travaux sérieux, calcule Baudouin de La Varende. Pour des visites supplémentaires ou une aide aux démarches pour obtenir une aide, il faut compter entre 3 000 et 5 000 euros. » Mais dans ce cas, le supplément est à la charge du ménage.

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Pour les rénovations en copropriété, l’accompagnement d’un assistant à maîtrise d’œuvre (AMO) est également obligatoire. Elle est subventionnée à hauteur de 50 % du montant de la prestation, dans une limite comprise entre 600 et 1 000 euros par logement selon la taille du bâtiment.

Baptisée MaPrimeRénov’, l’aide publique a été dotée de 4 milliards d’euros en 2024, une enveloppe réduite d’1 milliard suite aux récentes annonces du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Son montant varie en fonction des ressources des ménages, classées en quatre catégories, allant de « ressources très modestes » à « ressources plus élevées ». En théorie, les ménages très modestes peuvent bénéficier d’une aide allant jusqu’à 80 % du coût des travaux. Toutefois, le montant restant reste parfois insurmontable.

Des procédures compliquées

Les ménages dits intermédiaires et supérieurs ont quant à eux droit à peu de subventions. Ils doivent s’appuyer sur des certificats d’économie d’énergie (CEE), qui sont achetés par les grands fournisseurs d’énergie auprès des particuliers effectuant des travaux.

De plus, l’aide n’est pas si simple à obtenir. « Le public a du mal à savoir à quoi il aura droit avant le début du chantier, et les démarches sont compliquées », regrette Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).

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Les artisans se retirent de ce marché instable, ce qui accroît les difficultés pour trouver un professionnel certifié RGE disponible. Le spécialiste de la rénovation énergétique Hellio recensait 61 000 entreprises RGE début 2024, contre 65 000 en 2022.

Résultat : malgré l’intérêt du public pour l’isolation et les économies d’énergie, tous les spécialistes estiment que les projets de travaux de rénovation thermique sont en réalité moins nombreux.

Fichier réalisé en partenariat avec Meilleurs Agents pour les prix immobiliers utilisés.

 
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