le suspect évoque « un éclat de colère »

le suspect évoque « un éclat de colère »
le suspect évoque « un éclat de colère »

Après la mise en examen, ce vendredi 23 février 2024, de Mathis Maho pour homicide volontaire, le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger, a communiqué sur le drame de la mort de la trentenaire Pauline Le Denmat. Le 17 février, le père de la jeune femme signale sa disparition au commissariat « qu’il a placé vers le 14 ou le 15 février ».

« Dans ce même laps de temps », un jeune homme de 23 ans « se présentant comme le petit ami de la personne disparue », explique le procureur, se présente également, « se disant inquiet de ne pas avoir de nouvelles d’elle. Il dit s’être présenté en vain à son domicile et avoir appris par un riverain, sans pouvoir le nommer, que la jeune femme était, selon lui, montée librement dans un véhicule avec trois individus à bord”, relate Stéphane Kellenberger. Un voisin de Pauline Le Denmat a déclaré le 15 février à la police que le jeune homme « s’est présenté à elle pour la première fois en prétendant rechercher la jeune femme. Elle a alors entendu du bruit dans l’appartement, puis le jeune homme s’est présenté une seconde fois, tard dans la soirée, se voulant rassurant et affirmant qu’elle était rentrée”, révèle le procureur.

La perquisition menée par les enquêteurs au domicile de Pauline Le Denmat a révélé des « éléments inquiétants », comme le manteau qu’elle portait habituellement, « un appartement bien rangé et visiblement nettoyé ». Mais le révélateur chimique utilisé sur place a révélé « la présence de traces de sang à divers endroits de l’habitation, ainsi que dans le véhicule utilisé par le jeune homme. La téléphonie exploitée a également mis à mal le récit du jeune homme. Tous ces éléments ont fait basculer l’enquête « criminelle du chef d’homicide volontaire ».

Les policiers ont découvert, dans une poubelle du quartier, “une housse de couette ensanglantée et un couteau, ainsi que des lunettes semblables à celles de la victime”, a précisé le procureur de la République. L’homme a été interpellé mercredi 21 février, tôt le matin, dans un commerce de Pontivy et sans résistance selon nos informations.

Lors de sa garde à vue, le suspect a évolué dans ses déclarations, “évoquant toujours un groupe de trois individus, tentant ensuite de se présenter comme témoin des faits avant d’admettre les avoir commis lui-même, seul”, rapporte Stéphane Kellenberger. Mathis Maho a révélé où se trouvait le corps de Pauline Le Denmat, dans un sous-bois de Lanester, entre le pont Bonhomme et le cimetière nautique de Kerhervy.

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Les proches de Pauline Le Denmat avaient lancé un avis de disparition sur les réseaux sociaux. (Facebook)

Le suspect et la victime en couple ? Le procureur en doute

Comme cela a été annoncé ce mercredi, une autopsie a été pratiquée jeudi sur le corps de Pauline Le Denmat. Elle a confirmé « la présence de blessures provoquées par un coup de couteau au niveau du cou et du thorax de la victime », précise la magistrate qui indique que, pour l’instant, « rien ne permet cependant à ce stade d’objectiver des violences à caractère sexuel ».

Le procureur révèle qu’« aucun élément ne permet de relier » Mathis Maho à Pauline Le Denmat « autrement que comme une rencontre fortuite du même jour ou de la veille ». Mathis Maho a évoqué un « accès de colère », « un meurtre qu’il dit avoir commis dans la nuit du 14 au 15 février dans des circonstances qui restent à élucider ». Il a déclaré aux enquêteurs qu’il “avait utilisé un couteau, puis avait tenté de nettoyer la scène du crime et de se débarrasser du corps”. Stéphane Kellenberger insiste : « Mathis Maho n’apparaît pas comme le petit ami de la victime, encore moins comme son conjoint ou partenaire ». Mathis Maho a été déféré ce vendredi, incarcéré à la prison de Rennes et mis en examen pour homicide volontaire, crime pour lequel il risque une peine de 30 ans de prison.

 
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