«C’était un sacré guerrier», mort de Christian Béguerie, troisième ligne emblématique du SUA

«C’était un sacré guerrier», mort de Christian Béguerie, troisième ligne emblématique du SUA
«C’était un sacré guerrier», mort de Christian Béguerie, troisième ligne emblématique du SUA

Christian Béguerie nous a quitté. Troisième ligne emblématique du SUA, il s’est battu jusqu’au bout contre la maladie.

“C’était un véritable guerrier.” L’hommage est signé Henri Cazaubon. Christian Béguerie est décédé ce vendredi 5 janvier, jour de match à Armandie. L’ancien troisième ligne du SUA a vaillamment mené un dernier combat contre une longue maladie comme on dit pudiquement pour ne pas évoquer le mot cancer.
Né le 26 juillet 1955 à Layrac, pur produit de l’école de rugby d’Agen, frère d’armes et ami de Daniel Dubroca, employé de mairie, Christian Béguerie était un redoutable troisième ligne. Il s’est toujours engagé sans jamais tricher. Il avait un cœur immense. Il appartenait à cette génération de joueurs coriaces. Il n’a pas été épargné par les blessures et la malchance.

Une foutue crise d’appendicite

L’histoire se souvient du coup du sort de 1976 qui le priva de la finale du 23 mai 1976 face au grand Béziers. Hospitalisé quelques heures avant le match pour une maudite crise d’appendicite, il n’a pas pu jouer ce match historique au Parc des Princes contre l’orge de l’époque. Le SUA s’est imposé 13-10 (10-10 à la fin du temps réglementaire).
Le lendemain, 24 mai, il est photographié avec René Bénésis et Alain Plantefol aux côtés de Pierre Esquirol, maire d’Agen. Six ans plus tard, il devient champion de contre Bayonne (18-9). Lors de cette rencontre au sommet, il s’est blessé au genou à la 43e minute (rupture des ligaments) après un choc avec son coéquipier Dominique Erbani. Cette troisième ligne Gratton-Béguerie-Erbani était infernale
Il remporte également le challenge Yves-du-Manoir en 1983. Entre-temps, en 1979, il est international contre les All Black – « Le haka me hante encore », confia-t-il un jour à notre ami René Laffore. Il s’est grièvement blessé à la main lors du premier test. Il fait deux tournées avec le XV de France et les Jeux Méditerranéens d’où il rapporte une médaille d’or.
Il a raconté un jour à notre journal comment il avait découvert le rugby. Handballeur de bon niveau et pétanque amateur, c’est suite à un pari qu’il décide de signer au SUA. Ce jour-là, il a également remercié les deux éducateurs Paul Ballarin et Guy Maurel qui lui ont inculqué les bases qui lui ont permis de poursuivre la carrière qui était la sienne.

Il a entraîné toutes les équipes du club, dont la première

Christian Béguerie a entraîné toutes les équipes du Sporting, y compris la première. En effet, lors de la saison 1997-1998, Jacques Gratton et Philippe Mothe sont licenciés après la finale européenne perdue contre Colomiers.
Christian Béguerie prend les rênes du Sporting avec Titou Raynal (ils étaient jusque-là à la tête du B). Le SUA a joué son match sur la pelouse du stade Rajon, réputé imprenable. Pour mémoire, Laurent Lubrano avait été rappelé dans le rôle du capitaine des pompiers. Agen s’était imposé.
Le fils de Christian, Sylvain, jouait au SUA. Son petit-fils y joue. Notre journal présente ses sincères condoléances à la famille et à leurs proches.

 
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