Mise en examen, vendredi 5 janvier 2024, pour l’assassinat de son ancien compagnon, Benjamin Arnauné, Tatiana B. a laissé quelques traces d’elle sur les réseaux sociaux : notamment un passé professionnel avec une série de contrats dans des secteurs très variés, pour celle qui a grandi à Aurensan, le village où elle a été appréhendée, au sein d’une famille en difficulté sociale.
Elle a été interpellée le jeudi 4 janvier 2024 en début d’après-midi. Tatiana B. était recherchée après la découverte d’un homme retrouvé brûlé dans une maison du hameau de Lesponne, à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).
Le matin même, elle a été vue en train d’essayer de voler une voiture.
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Le procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry, a indiqué ce vendredi 5 janvier que la jeune femme avait reconnu lors de son audition avoir tiré sur Benjamin Arnauné. Elle a été mise en examen pour le meurtre de son ex-compagnon.
Dans les posts relatant sa recherche, des personnes indiquent l’avoir connu. « Nous avons travaillé ensemble, mais il y a peut-être dix ans, dans un centre d’appels, indique l’un d’eux. Elle était très discrète et toujours très bien habillée. dit un de ses anciens collègues.
«J’étais avec elle au début de mes études. Je n’ai pas gardé contact avec elle, mais je me souviens d’une personne vive, avec beaucoup d’humour”en précise un autre.
Tatiana B. a été élève au Collège Massey de Tarbes en 6ème (1999-2000). Un internaute sur l’une des multiples publications partage son étonnement : «Je l’ai bien connue, c’est Tatiana B, elle est d’Aurensan en fait… Je suis complètement sur le cul.“
C’est aussi à Aurensan, village des Hautes-Pyrénées où elle a grandi, qu’elle a été appréhendée par la police, près du domicile de son Grand-mère. “LLes témoins ont reconnu la jeune femme dont le profil circulait. Ils l’ont aperçue non loin du domicile de ses proches et ont contribué à son arrestation» explique le quotidien La Nouvelle République des Pyrénées.
Quant à son travail, selon son profil Linkedin on découvre que la jeune femme a enchaîné les contrats de travail dans différents domaines : praticienne thermale, au sein d’Enedis… Elle a également travaillé pour un centre d’appels, Foundever, ex-Sitel, situé à Juillan. , près de Tarbes.
En 2017, elle apparaît en photo dans un article de la presse locale aux côtés de ses collègues. du centre thermal Aquensis.
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Son dernier emploi indiqué est au sein de Pôle emploi, à Tarbes. « Elle a travaillé chez nous jusqu’à fin 2023, pendant environ un an, en remplacement », confirme la communication de Pôle emploi Occitanie. Quelques semaines à peine avant la tragédie de Lesponne, 30 décembre 2023.
Sur le plan familial, la jeune femme a grandi dans un environnement avec des parents avec «antécédents psychiatriques graves» selon Le Parisien. Toujours selon le quotidien national, sa mère serait «stagiaire dans une structure spécialisée.» Son père, Michel, est décédé en 2015. D’ailleurs, elle parle de lui dans un article de La Dépêche du Midi. L’article mentionne un ancien «fraisage au tour“, lieu “sous tutelle« depuis plusieurs années, invalide suite à un accident et « pris dans une spirale addictive ». Les relations avec sa fille auraient «détérioré» jusqu’à sa disparition.
Concernant sa relation avec Benjamin Arnauné, Peggy, une amie de son ancien compagnon, confirme que le couple était séparé “depuis quelque temps”. Tatiana vivait dans la maison que possédait Benjamin et a dû la quitter le même jour.
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“Il avait une nouvelle compagne, c’était quelque chose de difficile à accepter pour elle”, elle explique. Aubergiste avec un autre de ses amis, Stéphane, elle précise qu’ils l’avaient vu “le soir même” drame: “Il allait très très bien, il n’avait pas de craintes particulières”elle explique.