l’essentiel
Si Toulouse continue d’attirer de plus en plus de monde, on s’attend parfois à des déceptions pour les nouveaux habitants… entre tracas des transports, saleté et manque de verdure.
Ne jetez plus, la coupe est pleine ! Contrairement aux contes de fées qui font de la Ville rose l’une des villes françaises les plus agréables à vivre, certains nouveaux Toulousains, récemment installés, ne cachent pas leur déception, voire leur irritation lorsqu’ils envisagent les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. dans une ville « sale, asphyxiée par le trafic automobile et dépourvue de véritables solutions de transports en commun ». Isabelle Galinier, responsable administrative et financière, en fait partie.
Et pour se calmer et apaiser son ras-le-bol, elle a enregistré ses états d’âme dans ce qu’elle appelle « un constat d’étonnement » pour exprimer tous les désagréments qu’accumule notre cité gasconne pourtant chère au poète. Nougaro qui a réussi à faire rimer « le trottoir éventré sur les conduites de gaz ».
« Le tramway le plus lent du monde »
Le regard porté par Isabelle Galinier est bien moins indulgent. « Au début de cette année, j’ai commencé à travailler à Blagnac, chez Safran notamment, et j’ai compris à quel point c’était difficile d’y arriver. Elle, qui habite route de Seysses, a choisi les transports en commun. Ou prendre le bus jusqu’à Croix-de Pierre pour rejoindre le tramway. « Au début, ça me prenait une heure, puis une heure et demie, c’est devenu ingérable », raconte-t-elle, et autour de moi beaucoup de jeunes cadres vivaient le même enfer. Au point que certains ont finalement opté pour « l’achat d’une voiture… dommage ».
« C’est encore pire, mais il n’y a pas d’autres alternatives, plaide cette écologiste, et on se retrouve finalement à pomper les embouteillages. Nous avons le tramway le plus lent du monde, qui va aussi vite qu’un vélo lorsqu’il n’est pas arrêté… »
Vouloir partir…
Et aussi de critiquer la propreté très relative de la ville, le bruit assourdissant des avions la nuit, ou encore la végétation insuffisante dans les nouveaux quartiers où l’asphalte est roi et les îlots de fraîcheur encore rares… « Je ne rêve que d’une chose, c’est de repartez», confie-t-elle, d’autant que, cerise sur le gâteau, la circulation passera à 30 km en janvier prochain. “Je vais donc chercher une ville sans dos d’âne ni limitation de vitesse où l’on puisse se déplacer et respirer, si cela existe encore”, conclut-elle. La tâche est ardue, mais a le mérite de bousculer certaines certitudes. Une bonne égratignure ?