Pour Bruno Le Maire, voter RN ou LFI équivaut à « deux Frexitons déguisés »

Pour Bruno Le Maire, voter RN ou LFI équivaut à « deux Frexitons déguisés »
Pour Bruno Le Maire, voter RN ou LFI équivaut à « deux Frexitons déguisés »

Bruno Le Maire, qui affirme ne pas mettre « le signe égal entre le RN » et LFI, associe cependant le vote pour les deux partis à des « Frexits déguisés ».

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a mis en garde contre un vote en faveur du Rassemblement national (RN) ou de La France Insoumise (LFI) au second tour des législatives, qu’il assimile à « deux Frexites déguisés » dans l’édition du Figaro à paraître ce mardi 2 juillet.

« Soyons clairs : les extrêmes nous excluent de la construction européenne, en renégociant notre contribution européenne pour les uns, en bafouant les règles budgétaires de la zone euro pour les autres. Ce sont deux Frexit (sortie de la France de l’Union européenne, NDLR) déguisés », a asséné celui qui occupe Bercy depuis 2017.

« Je ne mets pas le signe d’égalité entre le RN », arrivé en tête au premier tour des législatives dimanche, et LFI, « qui ont des histoires différentes », a nuancé Bruno Le Maire.

Le président du RN, Jordan Bardella, affirme vouloir réduire de « deux à trois milliards » d’euros la contribution de la France au budget de l’Union européenne, tandis que le programme du Nouveau Front populaire appelle à « refuser » les règles budgétaires européennes.

Bruno Le Maire avait appelé lundi matin sur France Inter à voter au second tour pour « un candidat du camp social-démocrate » sans inclure LFI, afin de contrer le RN.

« J’appelle (…) tous nos électeurs, lorsque nos candidats ne sont pas au second tour, à voter pour un candidat du camp social-démocrate, c’est-à-dire un représentant du Parti socialiste, du Parti communiste ou des Verts », afin de priver le RN d’une majorité absolue, a-t-il déclaré.

« La réforme est toujours nécessaire »

« Je suis militant du Rassemblement national, mais je ne vote pas pour La France insoumise », a-t-il ajouté, en raison des « positions contre la nation française » adoptées par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Et il a cité le « communautarisme », « l’antisémitisme » et la « violence » du parti.

La majorité sortante peine à parler d’une seule voix lorsqu’il s’agit de se retirer pour soutenir un candidat insoumis entre ceux qui, comme Edouard Philippe ou Bruno Le Maire, ne veulent « ni le RN ni LFI », ceux qui font du « cas par cas » comme la présidente sortante de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet et ceux qui, à l’aile gauche, ne posent aucune condition.

Concernant la suspension de la réforme de l’assurance chômage par Gabriel Attal, Bruno Le Maire a déclaré sur France Inter qu’il était “très circonspect sur (…) les positions de circonstance”. “J’ai toujours dit qu’il fallait poursuivre la réforme de l’indemnisation chômage, je ne vais pas changer de conviction là-dessus, en l’espace de 24 heures, car il faudrait que j’arrive à convaincre telle ou telle personne”, a-t-il dit.

« Une réforme (…) reste nécessaire pour atteindre notre objectif d’un taux de chômage à 5% à la fin du quinquennat », a-t-il insisté dans Le Figaro.

Le ministre ne s’est pas présenté aux élections législatives anticipées. Il n’était pas non plus candidat aux précédentes législatives de 2022.

 
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