La Russie critique les nominations d’Ursula von der Leyen et de Kaja Kallas

La Russie critique les nominations d’Ursula von der Leyen et de Kaja Kallas
La Russie critique les nominations d’Ursula von der Leyen et de Kaja Kallas

Ce sont deux nominations que Moscou a du mal à accepter. Les dirigeants européens ont convenu jeudi lors d’un sommet de donner à Ursula von der Leyen un second mandat à la tête de la Commission et de confier la diplomatie européenne à une voix forte sur l’Ukraine, la Première ministre estonienne Kaja Kallas.

« n’est pas favorable à une normalisation des relations entre l’Union européenne et la Russie “, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Kaja Kallas est ” connu “, elle, pour elle” déclarations russophobes complètement implacables, parfois même violentes ” a-t-il accusé.

« C’est pourquoi nous ne pensons pas que la diplomatie européenne puisse agir d’une manière ou d’une autre pour normaliser les relations. » a ajouté le porte-parole.

Avant de conclure : » Les perspectives des relations entre Moscou et Bruxelles sont donc médiocres ».

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Candidatures soumises au vote

En poste depuis fin 2019, Ursula von der Leyen a été reconduite jeudi, lors d’un sommet des dirigeants de l’UE à Bruxelles, pour un second mandat à la tête de la Commission européenne. Son renouvellement devra encore être confirmé par une majorité absolue des députés. D’autant que l’issue de ce vote, attendu à la mi-juillet, est incertaine. Et pour cause, la coalition habituelle d’eurodéputés conservateurs, socialistes et libéraux s’est vue affaiblie après le scrutin de juin.

Pour incarner le visage de la diplomatie européenne, les chefs d’État et de gouvernement ont choisi Kaja Kallas, une opposante déclarée au Kremlin et qui succédera à l’Espagnol Josep Borrell. Il s’agit d’une énorme responsabilité en ces temps de tensions géopolitiques, avec la guerre en Europe et l’instabilité croissante dans notre voisinage comme principaux défis. “, a réagi le Premier ministre estonien, dont la position devra également être validée par les députés. Kaja Kallas comprend les risques venant de Russie et de Biélorussie », a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk.

Enfin, l’ancien Premier ministre portugais Antonio Costa a été nommé nouveau président du Conseil européen, l’instance qui rassemble les États membres. Un an après sa démission suite à une affaire de corruption finalement mal fondée, ce socialiste, connu pour son habileté tactique et son pragmatisme, succédera en décembre au Belge Charles Michel.

Ces trois candidats étaient clairement favoris à l’issue de l’accord trouvé mardi entre six dirigeants européens – dont le Français Emmanuel Macron et l’Allemand Olaf Scholz – appartenant au groupe ” grande coalition » droite/sociaux-démocrates/centristes, au lendemain des élections européennes.

Parmi les autres postes clés de l’UE, la conservatrice maltaise Roberta Metsola semble être la favorite pour remporter un deuxième mandat de deux ans et demi à la présidence du Parlement européen à Strasbourg à la mi-juillet.

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Les ultraconservateurs se soulèvent

L’accord sur les postes clés de l’UE a été rapidement conclu. Il s’est toutefois heurté à une forte résistance de la part de l’Italienne Giorgia Meloni et du Hongrois Viktor Orban. Ce dernier a dénoncé jeudi un arrangement qui « honteux “. « Les électeurs européens ont été induits en erreur. (La droite traditionnelle) a formé une coalition du mensonge avec la gauche et les libéraux » s’était-il exclamé en arrivant au sommet.

La cheffe du gouvernement ultraconservateur italien, Giorgia Meloni, a pour sa part dénoncé une « oligarchie »déplorant d’avoir été exclu des négociations entre les trois groupes politiques. De nombreux dirigeants s’étaient pourtant montrés soucieux de l’épargner : si son soutien n’était pas nécessaire, l’unanimité n’étant pas requise, politiquement sa voix compte. Je pense qu’il y a eu un large consensus, et je suis sûr qu’une voie sera (trouvée) par la suite : je respecte totalement la position de Giorgia Meloni qui représente un pays important », a souligné Emmanuel Macron.

Comme Viktor Orban, Giorgia Meloni entend peser davantage sur les choix du futur exécutif à Bruxelles, après la montée en puissance de la droite radicale et extrême lors des élections européennes de ce mois. Le groupe ECR du leader italien a pris la troisième place à la famille centriste du président français Emmanuel Macron au Parlement européen. Rome revendique « au minimum » une vice-présidence de la Commission européenne, avec un « portefeuille important » pour influencer la politique industrielle et agricole, selon son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani.

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Macron veut reconduire Thierry Breton

Le président Emmanuel Macron souhaite que Thierry Breton soit reconduit au poste de commissaire français à la Commission européenne. Il l’a annoncé jeudi lors d’une réunion de ses alliés libéraux à Bruxelles, en amont du sommet des Vingt-Sept, selon des sources européennes. Lors d’un point de presse à l’issue du sommet européen, Macron a expliqué que la proposition du commissaire français interviendrait ultérieurement. Formellement, la France proposera en temps utile un nouveau commissaire au président de la Commission. “, il a dit.

Interrogé sur Thierry Breton, il a toutefois pris soin de souligner qu’il avait « expérience et qualités pour « Depuis 2019, Thierry Breton occupe le poste de commissaire au Marché intérieur, un vaste portefeuille qui inclut le numérique et l’industrie. Il s’est imposé comme une figure de l’exécutif bruxellois en s’attaquant aux abus de pouvoir des géants de la tech. Chaque pays de l’UE est invité à proposer son choix pour l’un des 27 postes au sein de l’exécutif.

Marine Le Pen a contesté ce vendredi le choix d’Emmanuel Macron de reconduire Thierry Breton, poursuivant son bras de fer entamé avec l’Elysée sur les prérogatives du Premier ministre en cas de cohabitation. “C’est la prérogative du Premier ministre de nommer le commissaire européen (…) Il est évident que M. Breton n’a pas défendu les intérêts de la France durant son mandat “, a-t-elle déclaré sur Europe1/Cnews, faisant de la lecture de la Constitution une interprétation contraire à celle du président de la République.

(Avec AFP)

 
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