« C’est incroyable, je ne peux pas le décrire avec des mots. Vous devriez voir ce qui se passe dans le vestiaire”, a déclaré Levan Kobiashvili, président de la Fédération géorgienne de football, à Interpress.
À Tbilissi, au milieu des klaxons retentissants, on pouvait entendre les gens scander « Sakartvelo ! », le nom local du pays.
« Les garçons nous ont vraiment fait un miracle. Tout le monde mérite plus que des remerciements. C’est une merveille», a déclaré le Premier ministre Irakli Kobakhidze aux journalistes.
« Ils se sont battus jusqu’au bout et, au-delà du combat, cela a prouvé une fois de plus que les Géorgiens ont du talent en football. »
Sur la Place de la Liberté, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des centaines de voitures rassemblées, créant un embouteillage dans le quartier, avec des fans grimpant sur la statue de Saint-Georges pour célébrer ce moment.
« Cela signifie que partout où il y a la foi, la détermination, le dévouement désintéressé et l’esprit de victoire, là se trouve la victoire ! », a écrit la présidente Salomé Zourabichvili sur Facebook après avoir personnellement félicité les joueurs.
L’ambiance était très différente pour l’équipe nationale ukrainienne de football et ses supporters.
Avides de succès à l’Euro 2024 après plus de deux ans d’une guerre acharnée contre la Russie, ils ont déploré leur élimination mercredi, mais ont néanmoins exprimé leur fierté de leurs efforts.
L’Ukraine a fait match nul 0-0 contre la Belgique et a terminé le premier tour avec quatre points, ce qui n’est pas suffisant pour avancer dans un groupe où les quatre équipes se sont retrouvées sur un score nul.
« Participer à ce tournoi était très important pour notre pays. Nous avons montré le caractère de notre nation, après près de 900 jours de guerre », a déclaré le sélectionneur ukrainien Serhiy Rebrov aux journalistes. « Il est très important de montrer aux Européens, aux Ukrainiens, que nous continuons à nous battre. »
Comme beaucoup, il a imputé ce revers au fait que l’équipe avait concédé trois buts lors de la défaite inaugurale contre la Roumanie, un écart qui a eu un impact au moment de calculer la différence de buts.
“Ce n’était pas seulement les trois points, mais après 1-0, 2-0, nous ne nous sommes pas réveillés… Mais dans la vie, on fait des erreurs”, a-t-il déclaré.
« J’ai vu les joueurs. Malheureusement, ils n’ont plus d’émotion. Nous avons une équipe nationale très jeune. Je vois qu’ils sont optimistes quant à l’avenir. »
