Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est officiellement libre – rts.ch

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est officiellement libre – rts.ch
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est officiellement libre – rts.ch

Le lanceur d’alerte australien et fondateur de WikiLeaks Julian Assange a été déclaré “libre” mercredi par la justice américaine, à l’issue d’une procédure de plaidoyer de culpabilité qui met fin à une saga judiciaire de plus d’une décennie.

“Vous pourrez sortir de cette salle d’audience en homme libre”, a déclaré la juge Ramona V. Manglona à l’issue d’une audience rapide devant le tribunal fédéral américain de Saipan, dans les îles Mariannes du Nord. Julian Assange n’aura cependant pas le droit de rentrer aux Etats-Unis sans autorisation, a indiqué le ministère américain de la Justice dans un communiqué.

Conformément à un accord trouvé avec la justice, l’ancien informaticien de 52 ans, accusé d’avoir publié des centaines de milliers de documents américains confidentiels dans les années 2010, a plaidé coupable d’obtention et de divulgation d’informations sur la Défense nationale.

“J’ai encouragé ma source”, la militaire américaine Chelsea Manning, à l’origine de cette fuite massive, “à fournir des éléments qui étaient classifiés”, a reconnu mercredi un Julian Assange, fatigué, mais visiblement détendu.

Cinq ans de prison

Le lanceur d’alerte a quitté lundi le Royaume-Uni, où il était emprisonné depuis cinq ans, pour être jugé devant le tribunal fédéral de Saipan dans les îles Mariannes, un petit territoire américain du Pacifique, après avoir accepté le principe d’un plaidoyer de culpabilité. .

>> À lire : Julian Assange libéré grâce à un accord judiciaire américain

Suite à cet accord, il a été condamné à une peine déjà couverte par les cinq ans purgés en détention provisoire. Julian Assange n’a été poursuivi que pour « complot en vue d’obtenir et de divulguer des informations relatives à la défense nationale », selon des documents judiciaires.

>> Voir le sujet du mardi de 19h30 :

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, devrait être libéré après cinq ans de détention au Royaume-Uni / 19h30 / 2 min. / hier à 19h30

“La priorité maintenant est que Julian retrouve la santé”, “il est dans un état épouvantable depuis cinq ans” et souhaite “être en contact avec la nature”, a souligné Stella Assange.

Retour en Australie

Cette avocate sud-africaine a lancé un appel aux dons pour payer les 520 000 dollars (465 000 francs) que son mari doit rembourser au gouvernement australien pour l’affrètement de l’avion qui la conduira en Australie. Il n’était « pas autorisé à prendre un vol commercial », a-t-elle précisé sur X.

Contenu externe

Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.

Accepter Plus d’infos

Le tribunal des îles Mariannes du Nord a été choisi en raison du refus de Julian Assange de se rendre sur le continent américain et de la proximité du territoire avec l’Australie, selon un dossier judiciaire.

Fin d’une longue saga

Cet accord met fin à une saga de près de 14 ans. Il intervient alors que la justice britannique doit examiner, les 9 et 10 juillet, un recours du fondateur de WikiLeaks contre son extradition vers les États-Unis, approuvée par le gouvernement britannique en juin 2022.

Il se battait pour ne pas être remis à la justice américaine qui le poursuivait pour avoir rendu public depuis 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

Parmi ces documents figure une vidéo montrant des civils, dont un journaliste de Reuters et son chauffeur, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007.

>> Retour sur la saga judiciaire autour de Julian Assange, longue de plus d’une décennie :

Retour sur la saga judiciaire autour de Julian Assange qui dure depuis plus d’une décennie / 19h30 / 2 min. / hier à 19h30

Jusqu’à 175 ans de prison

Visé par 18 chefs d’accusation, Julian Assange risque théoriquement jusqu’à 175 ans de prison en vertu de la loi sur l’espionnage.

Le fondateur de WikiLeaks avait été arrêté par la police britannique en avril 2019, après sept ans passés à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans le cadre d’une enquête pour viol, classée sans suite la même année.

Depuis lors, les appels se sont multipliés pour que l’actuel président américain Joe Biden abandonne les charges retenues contre lui, l’Australie ayant déposé une demande officielle en ce sens en février.

Dans la première réponse officielle des États-Unis à l’accord, le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a déclaré que, étant donné qu’il s’agissait d’une affaire juridique en cours, il « ne pensait pas qu’il était approprié de commenter à ce stade ».

afp/jtr

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les anciens présidents bénéficient-ils de l’immunité ? La Cour suprême des États-Unis statue dans l’affaire Trump – National – .
NEXT une intrigue pour Félix Auger-Aliassime au premier tour – .