Rebecca Šramková, la révélation slovaque à l’assaut de la Billie Jean King Cup

Rebecca Šramková, la révélation slovaque à l’assaut de la Billie Jean King Cup
Rebecca Šramková, la révélation slovaque à l’assaut de la Billie Jean King Cup

Quasiment inconnue il y a deux mois, Rebecca Šramková fait désormais partie du Top 50, et le fer de lance de la Slovaquie, qui a défié tous les pronostics pour atteindre la finale de la Billie Jean King Cup. Pour un dernier exploit ?

Qui savait Rebecca Šramková avant septembre 2024 ? Fervents adeptes du circuit WTA, ou plutôt des tournois inférieurs. Un joueur, professionnel depuis près de dix ans, jamais dans le Top 100, dont le plus beau titre fut un W100 à Biarritz en 2016, ça n’a pas vraiment parlé à grand monde.

D’autant que sa saison sur le circuit principal n’a encore une fois été guère glorieuse. Un fait d’armes majeur, sorti des qualifications pour accéder aux huitièmes de finale de la WTA 1000 à Rome (et proche de la sortie Jelena Ostapenko) mais aucun match gagné dans le tableau principal du Grand Chelem, un titre ITF W50 en janvier, et c’est tout.

Rien ne préparait la suite, surtout après une pitoyable élimination en qualifications de l’US Open face à Usue Maitane Arconadaclassé au-delà de la 400ème place. Cependant, cet échec cuisant sera suivi d’une incroyable tournée asiatique, qui débouchera sur un premier titre WTA en carrière, ni plus, ni moins. Mais pas seulement.

Car tout cela n’a pas commencé en Asie, mais en Afrique, en Tunisie, à Monastir. Une simple WTA 250 cochée car à la fin de l’US Open, pas de véritable tête d’affiche au menu, et donc une chance de signer une belle performance. Il s’agissait pour elle d’entrer enfin dans le Top 100. Mais elle reviendra d’abord avec un set de retard face à Elsa Jacquemotpuis sauvegardez les balles de match contre Sara sourit à Tormoaller en finale, sa première sur le circuit WTA, perdue contre Sony Kartal.

Sauf que la performance dans ce contexte passe inaperçue. Un joueur qui, sur une semaine, parvient à se mobiliser suffisamment pour livrer une grosse performance dans un tableau dépourvu de « gros joueurs » (pas de Top 20, Élise Mertensactuellement 34e mondial, était la tête de série n°1). Cela ne suffit pas pour se faire un nom.

Mais la semaine suivante, on comprendra vite que ce n’était pas un hasard. A Hua Hin, elle paiera Magda Linette et Tamara Zidansekchacun un ancien demi-finaliste du Grand Chelem, avant de dominer un champion du circuit WTA, Laura Siegemunden finale. Impensable il y a deux semaines, ce premier titre sur le circuit principal devient une réalité.

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Ce n’est que le début.AFP / EnetPulse

Quelle est la prochaine étape ? Une sortie des qualifications au WTA 1000 de Pékin pour accéder au troisième tour, et il faudra nul autre que Paula Badosa pour interrompre sa séquence de 9 victoires consécutives (7-5, 7-5et il lui restera encore deux balles pour obtenir un troisième tour). Avant une nouvelle finale à Jiujiang, perdue contre Victoria Golubic. En deux mois, elle remporte 17 matches sur 21 et passe de la 120e à la 43e place mondiale. Mais cela ne suffit pas encore à faire parler de lui.

Il faut une grande scène pour se faire définitivement un nom. C’est bien, Slovaquie est qualifié pour les phases finales de la Coupe Billie Jean King. Et voilà, alors qu’elle n’était pas présente aux qualifications en avril, Rebecca Šramková est incontestable depuis le numéro 1 slovaque. Sauf que personne ne l’imagine arriver sur les courts et s’offrir Danielle Collinsune des joueuses de la saison, gagnante en WTA 1000, mais totalement dépassée par la Slovaque, comme Ajla Tomljanović et Katie Boulter après.

Comment une joueuse inconnue se révèle-t-elle soudainement ? Šramková est une joueuse relativement puissante, dotée d’un bon service, solide derrière sa première balle. Elle bouge bien, n’a pas une frappe très puissante, mais est capable de lancer un coup droit, avec en prime une grande maîtrise du drop shot. Mais ce qui frappe vraiment quand on la regarde jouer, c’est son incroyable capacité à provoquer les fautes de son adversaire.

Sa force est incroyable dans l’échange, et pourtant, les trois joueuses citées plus haut frappent sans doute plus fort qu’elle, ont plus d’expérience, mais ont fini par s’effondrer en voyant revenir le ballon. S’il fallait citer un point fort, on parlerait de sa couverture au sol, assez incroyable, qui lui offre de nombreuses occasions de renverser un échange mal engagé. Et ces trois victoires ont joué un rôle essentiel dans la qualification de la Slovaquie pour sa première finale de Coupe Billie Jean King depuis l’inoubliable triomphe de 2002.

Mais pour remporter le trophée 22 ans après le groupe Daniela Hantuchovanous devrons dominer l’Italie. Et elle devra relever le défi ultime : Jasmin Paolinicomme elle, une révélation, sauf que pour la Transalpine, cela se concrétise par un titre WTA 1000 et deux finales du Grand Chelem. Et quand on parle de couverture du terrain et de domination sans véritable tir fort, l’Italien en est le meilleur exemple possible. Une montagne à gravir avec en plus la pression d’une finale.

Mais qu’est-ce qui compte au final ? Car une victoire ne garantirait pas le sacre de la Slovaquie. Et une défaite on ne peut plus logique face au n°4 mondial. Quoi qu’il arrive, on a déjà une belle histoire qu’on adore, et à 28 ans, Rebecca Šramková se lance enfin dans une carrière que personne ne lui prédisait. Et après avoir remporté le premier titre slovaque sur le circuit WTA depuis six ans, qu’est-ce qui peut l’empêcher de conquérir la Billie Jean King Cup ?

 
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