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Ce satellite en bois pourrait réduire la pollution spatiale

Des chercheurs de l’Université de Kyoto ont développé un satellite en bois actuellement en orbite autour de la Terre. Un pas en avant pour un développement spatial plus responsable.

Satellite en bois pour illustration // Source : Université de Kyoto

Quand on pense satellites spatiaux, on a tendance à penser à des machines métalliques encombrantes et polluantes, mais la donne pourrait changer. Des chercheurs de l’université de Kyoto ont développé le premier satellite en bois en orbite autour de la Terre, visant à allier solidité et respect de l’environnement.

Plus fort qu’il n’y paraît

Baptisé LignoSat, ce satellite en bois pèse 900 grammes et a la taille d’une paume. Conçu par des chercheurs de l’Université de Kyoto et le promoteur immobilier Sumitomo, LignoSat est en orbite à environ 400 km au-dessus de la Terre, rapporte Reuters. Koji Murata, professeur de sciences forestières à l’université de Kyoto, explique que le choix du bois n’est pas anodin, il est plus durable dans l’espace que sur Terre, car il n’y a ni eau ni oxygène qui pourraient le pourrir ou l’enflammer. En fin de vie, lorsque le satellite devra retomber sur Terre pour brûler, il produirait également moins de composés toxiques.

Pendant six mois, les composants électroniques embarqués à bord du satellite devront mesurer la résistance du bois à l’environnement extrême de l’espace avec des températures oscillant entre -100 et 100°C toutes les 45 minutes et alternant obscurité et lumière. soleil. Si les tests s’avèrent concluants, les chercheurs espèrent pouvoir proposer un modèle de satellite en bois qui serait certifié par la NASA, prouvant que le bois peut être un matériau envisageable pour l’espace.

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Un défi environnemental

L’espace est loin d’être l’espace vide que l’on imagine : de nombreux débris spatiaux issus de missions précédentes flottent autour de la Terre et les scientifiques sont alertés de la menace que peuvent représenter ces débris lorsqu’ils tomberont et brûleront sur Terre.

Interviewé par la BBC, le Dr Simeon Barber, chercheur spatial à l’Open University du Royaume-Uni, s’est dit sceptique quant à la capacité des navires en bois à apporter une réponse complète à la pollution spatiale. S’il précise que « des matériaux comme le bois, qui brûlent plus facilement, réduiraient certainement ces contaminants métalliques » il prévient que les fabricants pourraient choisir d’acquérir davantage d’équipements et de créer un autre type de pollution.


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