Sa mère Sandie rit en le regardant poser devant le photographe. “Cette fois, les gens verront qu’il s’est coupé les cheveux.” Car la dernière fois que le grand public a vu le clarinettiste de Lémont Milo Voisard (14 ans) à la télé, lors de la finale de l’émission Prodiges il y a exactement un an, il les avait attachés jusqu’au milieu du dos.
Parenthèse capillaire, mais qui illustre le peu de popularité dont jouit désormais le musicien. « Avant, presque personne à l’école ne savait que je jouais de la musique. Maintenant oui», sourit l’intéressé. Au-delà de ça, le jeune homme surfe sur la vague comme on dit depuis son aventure sur France 2. « Il est devenu un peu le clarinettiste de l’Arc Jura », résume son papa Frédéric.
A Jonzac et au théâtre
Nichée dans leur cocon de la rue des Arquebusiers, la petite famille raconte ce qui s’est passé « depuis ». Sa notoriété lui a valu l’opportunité d’être invité à plusieurs concerts loin de son Jura : à Jonzac (près de Bordeaux), Toulouse, Genève. Il était la star du kiosque de la RTS.
Les grandes institutions du canton ne l’ont pas oublié non plus. Ce printemps, il jouera au Théâtre du Jura qui lui offre carte blanche, ainsi qu’au très select Piano de Saint-Ursanne cet été. Au milieu de tout cela, Milo Voisard a gardé ses habitudes avec ses deux groupes, l’Harmonie Chostakovitch et l’Union instrumentale de Delémont fanfare. La différence, c’est qu’on voit désormais parfois son nom en petits caractères sur des affiches, où il est devenu un argument pour attirer les clients.
Sa nouvelle notoriété lui a aussi servi de laissez-passer pour bénéficier de séances particulières, raconte son père. Notamment avec Florent Héau, clarinettiste français lauréat de plusieurs prix internationaux, ou encore Damien Bachmann, « l’un des clarinettistes suisses les plus prometteurs de sa génération », nous informe internet.
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