OTTAWA | Ottawa et les provinces ont décidé de s’unir dans la douleur face aux menaces tarifaires de Donald Trump, à l’exception notable de l’Alberta.
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Ce n’est donc pas François Legault qui est apparu comme un mouton noir, mais Danielle Smith, qui n’a même pas daigné se présenter en personne à la réunion d’urgence des premiers ministres quelques jours avant l’arrivée de Trump à la Maison Blanche.
Mmoi Smith s’est connectée virtuellement depuis le Panama, où elle séjourne en vacances.
Une énorme fausse note dans un effort d’unité. Même François Legault a ouvert la porte à la mise en balance de l’aluminium et de l’hydroélectricité pour répondre aux tarifs douaniers de Trump.
Capture d’écran/TVA Nouvelles
«Le premier choix, c’est de ne pas avoir de tarifs», a commenté M. Legault après la rencontre. Nous n’annoncerons rien tant que l’administration Trump n’aura pas mis en place des tarifs douaniers. Désormais, si M. Trump met en place des tarifs douaniers, rien ne devrait être exclu, y compris l’énergie et l’électricité. »
QUEL EST LE PROJET ?
Mmoi Smith semble rejeter toute forme de représailles tarifaires. On se demande quel serait son plan contre Trump.
On peut comprendre qu’elle soit en colère contre le gouvernement fédéral et particulièrement contre le Québec, qui a bloqué des projets de pipelines.
Dans une réaction au vitriol sur les réseaux sociaux, elle « exhorte la nation tout entière » à lancer « de multiples projets » d’exportation de pétrole.
C’est une bonne chose, mais un pipeline ne se construit pas en un mois, alors que les tarifs américains pourraient nous frapper dès la semaine prochaine.
Quoi qu’il en soit, utiliser le pétrole pour attaquer Trump n’est pas aussi simple qu’on le pense.
Le pétrole que nous exportons vers les États-Unis est ensuite raffiné et nous est revendu.
L’imposition de droits de douane sur nos exportations de pétrole pourrait faire monter notre propre prix à la pompe.
Trump continue de rire
Dans cette guerre commerciale qui pèse sur nous, le Canada peut réagir, mais face au géant américain, nous ne sommes tout simplement pas de taille.
François Legault évoque directement 100 000 emplois perdus si Trump met sa menace à exécution. Des centaines de milliers d’emplois pourraient même être touchés d’une manière ou d’une autre.
L’image de Justin Trudeau avec les premiers ministres provinciaux à ses côtés détonnait dans le brouhaha qui a marqué les dernières semaines.
L’unité, même si elle n’est pas parfaite sans l’Alberta, est la moindre des choses.
Face à Trump et à ses menaces de droits de douane, le Canada reste toujours le petit bout du bâton.