Quinze corps ont été extraits de cette mine d’or de Stilfontein depuis le début d’une opération de sauvetage lancée lundi à l’aide d’un panier et d’un treuil spécialisé, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police du Sud. Africaine Athlenda Mathe.
Au total, 24 personnes ont été confirmées mortes depuis août sur ce site situé à environ 140 km au sud-ouest de Johannesburg, a indiqué le commissaire national adjoint Tebello Mosikili.
“La semaine dernière, nous avons reçu une lettre remontant de la clandestinité indiquant qu’il y avait plus de 109 dépouilles”, assure à l’AFP l’un des porte-parole des habitants de la commune de Khuma, Levies Pilusa, âgé de 41 ans.
Le nombre de personnes encore présentes dans ce puits d’or de près de deux kilomètres de profondeur est inconnu, mais selon la police, qui mène depuis novembre une opération pour déloger les mineurs illégaux, il pourrait y en avoir plusieurs centaines. À la mi-novembre, certaines sources locales évoquaient jusqu’à 4 000 personnes.
Des milliers de mineurs illégaux, souvent originaires d’autres pays et appelés « zama zamas » (ceux qui essaient en zoulou), travailleraient dans des puits de mines abandonnés à travers l’Afrique du Sud, riche en minéraux.
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Johannes Qankase, un leader communautaire, a déclaré mardi à l’AFP que 26 personnes avaient été secourues. Ils sont très malades et très déshydratés. On voit, ils sont presque en train de mourir, dit-il à propos des survivants.
Soutenus par la police, ces mineurs au visage hagard, titubant dans des bottes en caoutchouc trop grandes pour leurs veaux émaciés, ont passé un détecteur de métaux à la sortie du puits pour s’assurer qu’ils ne rapportaient pas de pépites d’or, a constaté une équipe de l’AFP.
La plupart d’entre eux ont été transportés à l’hôpital et deux auraient été placés en garde à vue, a indiqué Qankase, alors que les opérations de secours se poursuivaient.
-Depuis des mois, l’accès à cette mine est bouclé dans le cadre de l’opération policière.
Les autorités ont été accusées d’avoir tenté de forcer les mineurs à remonter à la surface de ce qui ressemblait à une petite ville souterraine, en réduisant les réserves de nourriture et d’eau que leur apportait depuis début novembre la communauté locale, qui vivait dans l’économie informelle autour de la mine.
« Nous allons les enfumer et ils ressortiront », avait déclaré en novembre le ministre à la présidence, Khumbudzo Ntshavheni.
Le gouvernement a déclaré lundi que plus de 1 000 personnes impliquées dans des activités minières illégales dans la région étaient revenues et avaient été appréhendées jusqu’à présent.
Ces dernières semaines, les mineurs qui ont émergé du puits ont signalé une faim aiguë et une déshydratation sous terre. Certains ont été arrêtés parce qu’ils ne disposaient pas des documents officiels leur permettant de séjourner dans le pays.
Par Le360 Afrique (avec AFP)
14/01/2025 à 14h42