Espace –
La NASA réévalue ses plans pour Mars faute de budget
La NASA a annoncé mardi qu’elle envisageait de faire appel à des sociétés privées pour récupérer des échantillons sur Mars.
AFP
Publié aujourd’hui à 1h41 Mis à jour il y a 3 minutes
Abonnez-vous maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.
BotTalk
La NASA a annoncé mardi qu’elle pourrait faire appel aux sociétés des milliardaires Elon Musk et Jeff Bezos, SpaceX et Blue Origin, pour l’aider à ramener sur Terre des échantillons de roches de Mars.
Face à une explosion des coûts et des délais, l’agence spatiale américaine a dû repenser la mission de restitution de ces échantillons et envisage désormais deux options, dont l’une s’appuie en partie sur des acteurs privés.
Un revirement qui intervient alors que la Chine, puissance rivale, envisage de lancer une mission similaire vers 2028, selon les médias d’État et pourrait ainsi devenir le premier pays à réaliser un tel exploit.
“C’était tout simplement inacceptable”
Un aller-retour vers Mars peut prendre plusieurs années, en raison de sa durée et de sa complexité.
La NASA s’attendait initialement à ce que les échantillons reviennent vers 2030, mais ce délai a été jugé « irréaliste » l’année dernière par un audit interne qui estimait qu’ils pourraient effectivement ne pas revenir avant 2040.
-“C’était tout simplement inacceptable”, a reconnu mardi Bill Nelson, le patron de la NASA, lors d’une conférence de presse.
Une vie microbienne ancienne qui aurait pu exister il y a des milliards d’années
Avec ces deux nouvelles pistes, le retour est estimé entre 2035 et 2039, a-t-il précisé. L’une repose sur le recours à un acteur privé lors de la première étape de la mission, et l’autre sur un système déjà utilisé par la NASA.
L’agence spatiale américaine doit trancher entre ces deux options en 2026. Ces options concernent la manière de transporter vers Mars le vaisseau spatial qui collectera les échantillons et les mettra en orbite. Ils seront ensuite récupérés par un vaisseau spatial de l’Agence spatiale européenne (ESA) qui les transportera sur Terre.
Depuis 2021, le rover Perseverance étudie la planète rouge à la recherche de signes d’une vie microbienne ancienne qui aurait pu exister il y a des milliards d’années, lorsque Mars était plus chaude et plus humide qu’aujourd’hui.
Contraintes budgétaires
Trente échantillons collectés doivent être transportés sur Terre au cours de cette mission.
Les options étudiées devraient également permettre à la NASA, confrontée à des contraintes budgétaires, de réaliser des économies.
Le coût de la mission initiale avait été estimé à 11 milliards de dollars (9,9 millions de francs suisses) par les experts en 2024, soit près du double de ceux initialement annoncés. Avec ces nouvelles pistes, ils devraient tomber entre 5,8 et 7,7 milliards de dollars (5,2 et 6,9 milliards de francs suisses), ont indiqué des responsables.
“Dernières nouvelles”
Voulez-vous rester au courant de l’actualité? La Tribune de Genève vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte email. Ainsi, vous ne manquez rien de ce qui se passe dans votre canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres bulletins d’information
Se connecter
Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.
0 commentaires