pour une surveillance sans fil sans angles morts

Avec ses deux capteurs de (presque) 4 mégapixels (Mpx) placés côte à côte pour un champ de vision de 180°, l’Argus 4 Pro délivre des images de (presque) 8 Mpx, Reolink n’hésitant pas à se mettre en avant avant la 4K. Et pourquoi pas 5K ?! La définition atteint certes 5120 x 1440 pixels, mais on est loin des standards vidéo avec des images bien plus larges que hautes. La définition n’est d’ailleurs pas plus élevée que pour une caméra 2K « classique » en termes de hauteur, tout comme l’angle de vision (50°). Le large champ de vision proposé horizontalement n’en est pas moins appréciable, mais crée un rapport singulier et pas forcément pratique lorsqu’il s’agit de visualiser des images sur smartphone.

Si l’Argus 4 Pro se charge d’assembler les images de ses deux capteurs, de petits ajustements sont possibles pour éviter qu’elles se chevauchent et gênent la lisibilité au centre. Reolink propose également d’ajuster la luminosité des images, le rendu des tons clairs et sombres, ainsi que le frame rate et le bit rate pour les deux profils vidéo destinés au visionnage : net (1536 x 432 pixels) et fluide. (5120 x 1440 pixels). Il est impossible ici d’influencer la qualité et le poids des enregistrements. Un mode nuit est prévu, mais Reolink a choisi de se passer de la vision infrarouge pour pousser sa technologie ColorX. Celui-ci doit révéler les couleurs dans des conditions de faible luminosité, mais nécessite le soutien de spots dans l’obscurité totale. Il est impossible dans ces conditions d’obtenir des images nettes sans lumière dans le spectre visible.

De jour

L’Argus 4 Pro ne brille pas vraiment face à notre scène de test. Outre un rendu légèrement écrasé dans la largeur, ses images sont un peu floues, même si l’on retrouve des éléments très fins, comme les points de couleur sur fonds blanc et noir, que l’Ezviz HB8 2K+ ne parvient pas à restituer tous. Mais dans l’ensemble, ce dernier délivre des images bien plus nettes et détaillées.

La nuit

Une fois nos projecteurs éteints, l’Argus 4 Pro s’allume tout seul au bout de 3 secondes. La caméra délivre alors des images en couleur, mais toujours pas très nettes. La qualité reste encore un cran en dessous de ce que l’on peut observer en lumière du jour, tandis que le niveau de détail reste très bon sur les images de la caméra Ezviz, que ce soit en utilisant sa vision infrarouge ou ses projecteurs.

Mais si la caméra Reolink peine à convaincre lors du tournage de notre scène, elle fait bien mieux dans nos simulations. Les mouvements sont détectés jusqu’à l’extrémité de notre laboratoire et les personnes sont reconnues jusqu’à 7 m de distance. Surtout, l’Argus 4 Pro permet d’identifier un visage jusqu’à 5 m, contre 4 m pour la caméra Ezviz.