Par
Monique Henriet
Publié le
28 décembre 2024 à 15h21
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L’édition 2025 du Dakar se déroulera du 3 au 17 janvier. Quelques jours avant son départ, Benjamin mentle pilote originaire de Lons-le-Saunier (Jura) a confié à Voix du Jura ses impressions, ses objectifs de compétition et ses projets professionnels.
Vous participez au Dakar pour la huitième fois, dans quelle catégorie ?
je pars malle-moto et je pourrai être à nouveau reclassé. Pour rappel, depuis deux ans, je n’étais plus classé dans ma catégorie à cause de la réglementation qui faisait que si on était dans la Top 30 Au classement général, nous n’étions plus classés dans notre catégorie, sans réelles explications. C’était frustrant sur le plan sportif, car globalement, c’est important, mais par catégorie, c’est aussi un objectif.
Donc ça donnait l’impression que je faisais le Dakar « pour rien ». C’est pourquoi j’ai lancé toute une série de vidéos sur YouTube en 2023 avec une équipe média pour faire vivre le rallye de l’intérieur, d’autant qu’à la télé, on ne montre plus rien. Et tout le monde le regrette.
C’est donc à travers cela que nous faisons notre couverture de l’événement. Et ce choix est payant car nous avons de très bons retours. Depuis que je cours dans cette catégorie, j’ai fait une fois deuxième et une fois troisièmependant que je vise victoire. C’est comme si on m’avait empêché de me battre pour cela.
Qu’est-ce qui est important pour vous dans cette catégorie de coffre moto ?
C’est le fait que nous sommes livrés à nous-mêmes. Vous devez effectuer plusieurs tâches à la fois. Il faut savoir gérer son motodans mécaniquedans logistiquemais aussi avoir une connaissance de soi, de sa machine… Cela ne veut pas dire qu’il faut être bon dans tous les domaines, mais qu’il ne faut être mauvais nulle part [rires].
Vous partez toujours avec une KTM pour cette édition 2025 ?
Oui, mais avec le tout dernier KTM rallye qui est sorti cette année et que j’ai pu tester au rallye du Maroc où je l’ai beaucoup apprécié. Je me suis classé 17equi est ma meilleure performance dans cette compétition je me sentais super à l’aise sur mon vélo, avec en prime la visite d’une dizaine de partenaires au départ à Marrakech ; ce qui m’a permis de partager l’aventure avec eux.
Quelle est la particularité de cette machine ?
Ce que j’aime c’est le tenue de route de cette motol’aisance et la facilité qu’il apporte aux parties assez techniques. Elle est moins imposante que l’ancienne génération.
Comment s’organise ce voyage ?
je pars dimanche 29 décembre 2024 de Genève à l’Arabie Saoudite, avec Clément (le vidéaste), Nicolas qui était directeur l’année dernière et qui devient chef de la logistique cette année parce que, Romainle préparateur physique présent depuis plusieurs années sera absent car il vient de devenir papa. Antonin, nous rejoindra pour s’occuper du montage des épisodes, afin d’avoir un suivi quotidien tous les jours sur YouTube, où il est également possible de retrouver le rallye de Maroc. Et c’est avec une grande fierté que je porterai à nouveau le numéro 39.
Dans cette huitième édition, qu’est-ce qui vous fait ressentir à l’idée de recommencer le Dakar ?
Chaque année, on trouve toujours un objectif, une motivation. Là, cette année, je vise clairement une performance dans la catégorie de la victoire et je m’y suis préparé. Après, je veux aussi apporter tous ces moments à ceux qui nous suivent et leur permettre de rêver. J’aime partager. Tout le monde n’a pas la chance d’être à notre place. Je me sens chanceux d’être encore là malgré les années qui passent, tout comme mes partenaires qui sont là même si les temps ne sont pas faciles.
Quand vous n’êtes pas en rallye, quelles sont vos activités professionnelles ?
Au fil des années, les choses évoluent. Mon passé de mécanicien chanceux. Pendant deux ans, je me suis occupé de mettre en place au lycée de Gray une formation de mécanicien moto CQP (Certification de Qualification Professionnelle) et de créer un partenariat avec KTM qui mettait à disposition du matériel.
J’ai remis ce projet, pour m’orienter, pendant un an, vers des formations spécifiques rallye, et j’organise des séjours de formation sur les rallyes pour les futurs concurrents. J’ai également lancé une formation en ligne. On a tourné tout ça cet été avec Clément.
Ces formations s’adressent à ceux qui s’intéressent au rallye raid, à la navigation, à la préparation physique, à la logistique, etc. Cette année a été très chargée, mais très intéressante dans ce partage d’expérience.
Où se déroulent exactement ces formations ?
La première a eu lieu dans le Morvan ; le terrain s’y prête bien. Nous avons pu obtenir l’autorisation d’organiser un mini rallye pédagogique pour apprendre les bases du rallye raid : mise en place du projet, navigation, mécanique… pendant cinq jours.
En 2025, j’en prévois quatre à cinq en France et un aux Emirats en mars pour une version plus élaborée pour ceux qui visent un niveau supérieur. C’est très pratique d’organiser tout ça dans ce pays où tout est très bien structuré et organisé.
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