L’Union européenne exige une ouverture sans précédent des iPhone et iPad

L’Union européenne exige une ouverture sans précédent des iPhone et iPad
L’Union européenne exige une ouverture sans précédent des iPhone et iPad

Le mur d’Apple commence-t-il à se fissurer ? L’Union européenne vient de franchir une nouvelle étape dans sa quête d’interopérabilité. Cette fois, cela remet directement en cause la politique restrictive d’iOS et d’iPadOS.

L’Union européenne vient de lancer une offensive contre l’un des bastions les plus fermés de la tech : l’écosystème Apple.

Dans une série de recommandations publiées ce mercredi 18 décembre 2025, Bruxelles réclame une transformation profonde des systèmes iOS et iPadOS, pour obliger le géant de Cupertino à s’ouvrir davantage à la concurrence.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Digital Markets Act (DMA), le nouveau règlement européen visant à rééquilibrer les pouvoirs dans le secteur numérique. Les propositions de la Commission vont au cœur même de l’architecture iOS, elles imposent une interopérabilité maximale avec les appareils tiers, des montres connectées aux écouteurs.

Modifications demandées par Apple

Les changements demandés par l’UE sont aussi vastes que techniques. Cela inclut de permettre aux appareils tiers de bénéficier de fonctionnalités jusqu’alors réservées à l’écosystème Apple : commutation audio automatique, maintien des connexions Bluetooth, notifications enrichies, etc.

Des changements qui pourraient enfin permettre à une montre Garmin de répondre aux messages aussi facilement qu’une Apple Watch.

L’interopérabilité inclurait également les protocoles de transfert de données, tels qu’AirDrop et AirPlay, ainsi que le partage Wi-Fi et les transferts de fichiers à courte portée. Une véritable révolution pour un système traditionnellement verrouillé.

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Apple publie un livre blanc

Face à ces exigences, Apple ne reste pas inactif. Dans un livre blanc publié en réponse, l’entreprise avance l’argument de la sécurité et de la confidentialité. Elle pointe notamment du doigt Meta, accusé de vouloir profiter de cette ouverture pour accéder à des données sensibles.

« LLes risques seraient considérables et pratiquement impossibles à atténuer.“, dit Apple. Cependant, Meta réplique en accusant Apple d’utiliser la confidentialité comme prétexte pour maintenir ses pratiques anticoncurrentielles.

L’enjeu est de taille : si Apple ne respecte pas les futures recommandations, l’entreprise risque des amendes colossales pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires mondial. La Commission donne aux entreprises concernées jusqu’au 9 janvier 2025 pour réagir, avant une finalisation prévue en mars 2025.

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