La marque s’appelle « Anthesis », la période de floraison de la vigne. Et les deux gammes pour cheveux colorés ou naturels avec shampoings, qui seront disponibles en janvier, portent également des noms liés à la vigne. « Le Bourgeon » et « Fleur de Vigne », quand l’huile est appelée « Paradis ».
Une marque 100% française
« Les raisins ont de grandes propriétés antioxydantes, donc c’est très bon pour les cheveux colorés, ils aident à maintenir l’intensité de la couleur. L’huile de pépins de raisin est aussi réhydratante et régénérante, elle aide à réguler le pH », précise Nathan Guerrin, arrivé comme apprenti sur le salon en 2019.
« On connaît bien la coiffure mais avec ce projet, il y a des codes qu’on a appris, c’est super, et heureusement on a le point de vue de ce coiffeur », explique Anne-Cécile Vessat. Pendant des mois, plusieurs recettes ont été testées. « Nous avons réajusté le processus quatre ou cinq fois, avant que les produits ne soient utilisés pendant trois mois par les utilisateurs. »
« La vigne est peu utilisée pour les cheveux. »
« Nous voulions des normes françaises », ajoute-t-elle. La mission sera plus compliquée que prévu, car « beaucoup de laboratoires sont en Espagne ou en Italie, ce n’était pas conforme à ce que nous souhaitions », insiste Nathan Guerrin. Finalement, ils ont trouvé un laboratoire près de La Rochelle qui s’approvisionne en feuilles de vigne vertes en provenance de France ; avant que l’entreprise ne parvienne, peut-être un jour, à exploiter ses propres vignes ici en Charente.
Impossible de travailler la feuille de vigne rouge, brevetée par l’autre marque spécialiste de la vigne, Caudalie. Mais « la vigne n’est pas très utilisée pour les cheveux », précise le coiffeur.
La rédaction vous conseille
Les produits répondent aussi à une problématique, la recherche de produits plus « naturels » dans les salons. « Nous recherchions des marques, car nous sentons que les gens se questionnent davantage sur les compositions des produits, le monde évolue. Il y a de l’offre mais pas de la vigne, explique Anne-Cécile Vessat. Nous ne sommes pas 100% naturels mais aussi verts que possible », et aussi verts dans la bouteille en verre, avec le moins de plastique possible. Pots réutilisables et rechargeables. Et des étiquettes fabriquées localement.
Pour la gérante de ce salon qui a investi près de 90 000 euros avec son associé dans ce projet, c’est une nouvelle étape. Elle vend son deuxième salon à Cognac pour se consacrer à cette aventure. Les produits seront en vente au Petit Salon mais ils espèrent pouvoir bientôt les distribuer à d’autres professionnels et dans des hôtels haut de gamme dans toute la France.